PRESIDENTIELLE 2012 - Un sondage Ifop- « le Quotidien » sur les intentions de vote des pharmaciens

Sarkozy perd un peu mais gagne encore

Publié le 05/03/2012
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À 50 jours du premier tour de l’élection présidentielle, un sondage réalisé par l’Ifop en exclusivité pour « le Quotidien du Pharmacien » révèle que Nicolas Sarkozy arrive en tête des intentions de vote des pharmaciens (38 %), devant François Bayrou (27 %) et François Hollande (18 %). Au second tour les pharmaciens voteraient Nicolas Sarkozy à 63 % et François Hollande à 37 %. Des résultats qui montrent une évolution sensible par rapport à la présidentielle de 2007.
Corinne Le Page

Corinne Le Page
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Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon
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Eva Joly

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François Bayrou

François Bayrou
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François Hollande

François Hollande
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Nathalie Arthaud

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Dominique de Villepin

Dominique de Villepin
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Philippe Poutou

Philippe Poutou
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38 % des pharmaciens votent pour le président sortant

38 % des pharmaciens votent pour le président sortant
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Marine Le Pen

Marine Le Pen
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Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy
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Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan
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SI NICOLAS SARKOZY reste largement en tête des intentions de vote des pharmaciens au premier tour de l’élection présidentielle du 22 avril, il a néanmoins perdu 8 points par rapport à l’élection de 2007 (38 % contre 46 %). C’est l’un des enseignements du sondage exclusif commandé à l’Ifop par « le Quotidien »*, qui montre également le bon score réalisé par François Bayrou (27 %), bien que légèrement en retrait par rapport à 2007 (33 %), François Hollande arrivant en troisième position avec 18 % (soit 6 points de mieux que Ségolène Royal, la candidate PS en 2007). Beaucoup plus loin, on note que 8 % des pharmaciens s’apprêtent à voter pour Marine Le Pen, un score en progression de 5 points par rapport à celui obtenu par son père, Jean-Marie Le Pen, en 2007. Les autres candidats sont relégués à moins de 5 % (Jean-Luc Mélenchon 3 %, Eva Joly 2 %…).

Au second tour, dans l’hypothèse probable, si l’on en croit les sondages, d’un duel Sarkozy-Hollande, le président sortant garde les faveurs des pharmaciens, avec 63 % contre 37 % pour son rival socialiste. Un score en retrait par rapport au sondage sur la précédente élection présidentielle qui donnait 76 % à l’actuel président de la République et 24 % à Ségolène Royal.

Il est intéressant de comparer les intentions de vote des pharmaciens à celles des médecins, mesurées par le même institut, l’Ifop, pour « Le Quotidien du Médecin ». Nicolas Sarkozy arrive également en tête chez les médecins, à 36 %, mais François Hollande réalise un meilleur score parmi cet électorat (26 %) que chez les pharmaciens (18 %), se classant en deuxième position devant François Bayrou (19 %, contre 27 % chez les pharmaciens). Et c’est donc logiquement que l’écart au second tour se retrouve plus serré chez les médecins entre les deux principaux candidats : 58 % pour Nicolas Sarkozy et 42 % pour François Hollande.

Si l’on compare maintenant ces résultats avec les intentions de vote de l’ensemble des Français, toujours recueillies par l’Ifop sur la même période, on constate l’émergence d’un bloc de droite (incluant Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, Dominique de Villepin, Nicolas Dupont-Aignan) qui concentre environ 46 % des intentions de vote des Français, chiffre très proche de celles des pharmaciens (48 %) et de celles des médecins (45 %). Le bloc de gauche (Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jean-Luc Mélenchon, François Hollande et Eva Joly), dans lequel se retrouvent environ 41 % des Français, est en revanche sous-représenté parmi les pharmaciens (seulement 24 %) et, dans une moindre mesure, chez les médecins (35 %). L’arbitre entre les deux se situant au centre (candidature de François Bayrou et de Corinne Lepage), avec 28 % des intentions de vote des pharmaciens, 21 % chez les médecins et seulement 13 % pour l’ensemble des Français. Au second tour, les pharmaciens ayant voté pour le président du MODEM se reportent davantage sur Nicolas Sarkozy que sur François Hollande, contrairement à l’ensemble des Français votant Bayrou dont les intentions de vote au second tour se répartissent davantage entre les deux candidats, précise Damien Philippot, du département Opinion et stratégies d’entreprise à l’Ifop.

En recoupant les intentions de vote des pharmaciens, on remarque qu’il n’existe aucune différence significative entre les titulaires et les adjoints. L’âge intervient davantage avec un vote plus jeune en faveur de Hollande (22 % des 18-39 ans) et surtout de Bayrou (36 % des 18-39 ans) et un survote des 40-49 ans pour Marine Le Pen (phénomène identique pour l’ensemble des Français). François Hollande réalise son meilleur score auprès des pharmaciens exerçant en milieu rural et son moins bon auprès de ceux qui résident dans des agglomérations moyennes (20 0000 à 100 000 habitants), là où, au contraire, Nicolas Sarkozy et François Bayrou font un carton. Marine Le Pen obtient quant à elle son meilleur score dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, sauf en région parisienne.

Il reste encore sept semaines pour se faire une opinion, durant lesquelles « le Quotidien » interrogera les différents candidats sur les thèmes qui concernent directement la profession.

?* Sondage réalisé par l’Ifop pour « le Quotidien du Pharmacien » les 23 et 24 février 2012 auprès d’un échantillon de 364 pharmaciens inscrits sur les listes électorales (titulaires et adjoints), extrait d’un échantillon de 402 pharmaciens, représentatif des pharmaciens d’officine.
JACQUES GRAVIER

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2903