Un pharmacien bling-bling dans « Scènes de ménage » sur M6

Une mauvaise image pour la profession ?

Publié le 05/11/2015
Depuis la rentrée, la série « Scènes de ménage » sur M6 compte parmi ses personnages un pharmacien plutôt riche et heureux de le dire : Philippe. La présidente de l’Ordre a réagi auprès de la chaîne télévisée, soucieuse de préserver l’image de la profession.

Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, a envoyé un courrier recommandé à M6 concernant la série « Scènes de ménages ». Plus précisément, la lettre de la présidente porte sur le nouveau couple présent à l’écran depuis la rentrée 2015 : Philippe, pharmacien, 49 ans, et Camille, 30 ans, professeur de Yoga.

La présidente de l’Ordre y relaie la stupéfaction dont lui ont fait part plusieurs pharmaciens devant certains sketches de la série qui dévalorisent, voire ridiculisent le métier de pharmacien. « Bien évidemment nous comprenons le ton humoristique de la série, mais cela ne doit pas pour autant se faire au détriment de la profession », écrit Isabelle Adenot dans ce courrier, en attirant l’attention sur le fait que, en « véhiculant une image négative et dévalorisante, ces scènes risquent d’altérer la perception du public envers un professionnel de santé qualifié et consciencieux ».

Il faut avouer que Philippe (interprété par le comédien Grégoire Bonnet) est un pharmacien bling-bling : il est très riche, a une grosse voiture, aime les gadgets dernier cri, vote à droite… Une caricature qui donne l’image d’un pharmacien nanti, alors que la pharmacie est en pleine crise économique. Quant à l’actrice Amélie Etasse, qui interprète Camille, on aura du mal à oublier qu’elle s’est fait connaître dans la campagne de publicité décalée pour la marque Repères des centres Leclerc ! Malgré la curieuse coïncidence entre les publicités Leclerc et la protagoniste de la série, qui suscite l’étonnement, de nombreux pharmaciens ont estimé, sur le site lequotidiendupharmacien.fr, que la série « Scènes de ménage » n’était toutefois pas dénuée d’humour, et que Philippe n’était pas si loin de certains pharmaciens en exercice (« Il est la réplique exacte de mon premier patron ! », lance Juliette F.), ou plutôt… de ce que tout pharmacien aimerait être : « après tout, tous les pharmaciens ont rêvé d’avoir ce train de vie, malheureusement c’est loin d’être le cas, et si c’était à refaire je ferai fonctionnaire ! », s’amuse Philippe C.

Charlotte Demarti

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3214