Y aura-t-il une nouvelle réforme de l’accès aux études de santé ? Une concertation est lancée sous l’égide des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur.
Le modèle unique d’accès aux études de santé sera-t-il bientôt de retour ? La question va se poser en tout cas, car les ministres de la Santé, Stéphanie Rist, et de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, ont décidé de lancer une « concertation nationale visant à simplifier et harmoniser l’accès aux études de santé », selon un communiqué commun. Cette réflexion a pour objectif de construire avec les universités, les établissements de santé, les associations étudiantes et les parlementaires, un modèle unique de première année d’accès aux études de santé ayant vocation à :
- Maintenir les principes fondamentaux de la réforme de 2020, notamment la marche en avant, la réussite et la diversité des profils ;
- Rapprocher les différentes voies d’accès et diminuer la diversité des modes d’organisation des parcours ;
- Garantir une meilleure lisibilité et une plus grande équité pour tous les étudiants ;
- Être mis en place au plus tard à la rentrée 2027.
« Nous voulons bâtir un modèle d’accès aux études de santé plus juste, plus lisible et plus humain. Cette concertation doit permettre d’écouter tous les acteurs, d’ajuster sans renier les avancées de la réforme de 2019 et de construire une voie unique d’accès, accessible à tous sur le territoire, contribuant ainsi à améliorer l’accès aux soins pour tous », a déclaré Stéphanie Rist. Le Parlement se prononcera sur les propositions issues de cette concertation qui s’inscrit dans la continuité des travaux engagés depuis la loi « Organisation et transformation du système de santé », qui avait mis un terme à la Première année commune aux études de santé (PACES) et au numerus clausus. Si cette réforme a permis de réduire les redoublements, de diversifier les profils et a proposé un plus grand nombre de places en médecine (+ 25 % par rapport à avant 2017), la pharmacie en avait pâti. Cette augmentation du nombre de places en médecine est à l’origine d’un « effet de siphonnage », aggravé par la complexité et la diversité des parcours, selon la Cour des comptes. De son côté, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) accueille favorablement le projet. « La question de la première année est clivante au sein même du monde pharmaceutique. Nous sommes heureux de prendre part à cette concertation qui donne une voix aux étudiants », se réjouit la porte-parole de l’association, Syrine Ayed.
 
                        
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