L'impact de la douleur physique en France

Les Français souffrent majoritairement en silence

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Publié le 28/09/2017
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La France se classe dans le top 10 des pays qui ont le plus facilité la consultation en cas de douleur physique. Pourtant la majorité des patients (51 %) la supportent en silence malgré son impact sur leur qualité de vie et leurs relations socioprofessionnelles. Le Laboratoire GSK lance une campagne de communication pour les inciter à engager un dialogue avec les professionnels de santé.
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Crédit photo : phanie

L'étude Global pain index (GPI) de GSK santé grand public (SGP), a été menée à l'échelle mondiale pour connaître la perception et la prise en charge de la douleur physique. « Notre mission était de comprendre l'impact de la douleur physique sur la vie quotidienne afin d'aider davantage ceux qui en souffrent à la surmonter, avec l'aide des professionnels de santé », déclare Dominique Giulini, président de GSK SGP.

Les principaux résultats de l'étude montrent que, sur les quinze pays d'Europe y ayant participé, la France est l'un de pays les plus touchés par la douleur (60 % des personnes interrogées en souffrent régulièrement, contre 56 % en moyenne). Les causes les plus fréquentes sont celles liées à l'arthrose (26 % vs 12 %), celles situées au niveau du dos (34 %), du bas du dos (32 %) du cou ou des épaules (20 %).

Les conséquences affectent particulièrement les relations amicales et familiales. Les patients sont nombreux à éviter les événements en groupe, les sorties avec les autres (69 %) ou les activités en famille (49 %) en raison de la douleur ressentie. Le problème est encore plus impactant sur le plan économique et professionnel lorsque la performance au travail est exigée. L'un des autres constats de l'étude est que 51 % des Français souffrent en silence, c'est plus fréquent chez les hommes (54 %) et chez les personnes âgées de plus de 55 ans (55 %). Les effets psychologiques sont un mélange d'inquiétude et de fragilisation de soi et du corps conduisant à une perte d'intégrité, d'identité et de maîtrise de soi.

Rechercher la ou les causes
Pour la psychosociologue Danielle Rapoport, « on accepte plus ou moins bien sa douleur, on a du mal à interpréter et à exprimer son intensité avec les mots. C'est une expérience entre soi et soi, on la ressent mais elle est singulière, elle difficilement transmissible et ne se partage pas. Avec le stress, la douleur s'amplifie et un cercle vicieux s'installe. »

En fait, plus on dispose de solutions pour se soigner moins on accepte de souffrir. La principale attente des patients est de disposer d'un traitement efficace avec une réduction importante et rapide de la douleur et le moins d'effets indésirables. L'étude révèle que 44 % des Français se rendent chez un médecin pour diagnostiquer la cause de leur douleur physique et 94 % lui font confiance.

Le pharmacien est aussi un interlocuteur privilégié puisqu'ils sont 86 % à lui faire confiance pour gérer leur douleur. Ce niveau de confiance très élevé fait d'eux une source d'information prioritaire. Le rôle du pharmacien est de bien appréhender la demande après un questionnement le plus précis possible pour identifier le type de douleur en cause (aiguë, chronique) et personnaliser le conseil.

D'après une conférence de presse du Laboratoire GSK SGP.

Christine Nicolet

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3375