Le premier « bébé-médicament » français

Une naissance, deux vies

Publié le 10/02/2011
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Une technique porteuse de vie et de guérison



FIV

Une technique porteuse de vie et de guérison FIV
Crédit photo : AFP

NAÎTRE À LA VIE pour la sauver. Tel est le singulier destin de Umut-Talha, né le 26 janvier dernier à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart. Car, outre le bonheur des parents, cette naissance devrait aussi faire celui de leur premier enfant atteint d’une grave bêtathalassémie. Umut-Talha est en effet le premier « bébé-médicament » français - certains préfèrent parler de « bébé-docteur » ou encore d’« enfant du double espoir ». Sa conception choisie, autorisée dans l’Hexagone depuis 2006, devrait permettre, à partir du sang prélevé dans son cordon ombilical juste après la naissance, de réaliser la greffe de sang salvatrice pour son grand frère. Réussi ou pas, cet exploit médical pose d’ores et déjà quelques questions sensibles : quelles conséquences psychologiques pourrait avoir un échec de la tentative de greffe? Et comment sera vécue par l’enfant devenu grand la représentation de ce projet parental en forme d’espoir thérapeutique? Ces interrogations laissent certains songeurs. Mais chaque naissance n’est-elle pas déjà en soi porteuse d’espoir ? Quoi qu’il en soit, les parents du premier « bébé-médicament » français n’ont pas hésité longtemps avant de donner un nom à leur fils. Umut-Talha, en Turc, cela veut dire « notre espoir ».

› D.D.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2810