Le laboratoire GSK vient d’annoncer des résultats positifs d’essais de phase III pour une nouvelle génération de Ventoline (salbutamol), conçue avec un gaz propulseur à faible impact carbone. La version verte du médicament pourrait être commercialisée en 2026.
Aujourd’hui, la Ventoline (salbutamol) renferme un gaz propulseur, le norflurane (ou tétrafluoroéthane ou HFA 134a), dont l’empreinte carbone est élevée. Pour résoudre ce problème écologique, GSK travaille sur une nouvelle version de Ventoline contenant un gaz propulseur à faible empreinte carbone, le HFA-152a (difluoroéthane). Or « les résultats des essais de phase III pour cette nouvelle version sont positifs », annonce GSK le 22 octobre. Les données confirment que la formulation verte du salbutamol présente une équivalence thérapeutique et un profil de sécurité comparable à celui du salbutamol contenant le propulseur actuel. Devant ces résultats satisfaisants, « les demandes d’autorisations réglementaires seront déposées prochainement, et le lancement est prévu pour 2026 », dévoile le laboratoire. Si elle est approuvée, cette nouvelle génération de salbutamol à faible empreinte carbone pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 92 % par inhalateur.
Pour le Pr Ashley Woodcock, pneumologue à l’université de Manchester, cette innovation répond à un double enjeu : préserver le climat sans perturber les habitudes thérapeutiques. En effet, « bien qu’il existe déjà des alternatives à faible empreinte carbone, comme les inhalateurs à poudre sèche ou à brume douce, nous savons que de nombreux patients dans le monde, atteints d’asthme ou de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), préfèrent un inhalateur doseur de salbutamol pour soulager leurs symptômes, indique-t-il. Ces nouvelles données devraient permettre aux patients de conserver leur mode d’inhalation préféré, tout en contribuant à aider les systèmes de santé à atteindre leurs objectifs climatiques sans compromettre la qualité des soins. »
Rappelons que près de 500 millions de personnes dans le monde sont atteintes d’asthme ou de BPCO, et environ 300 millions d’inhalateurs doseurs de salbutamol sont vendus chaque année.
Par ailleurs, « GSK a choisi son site français d’Évreux (Eure) pour accueillir le projet d’investissements destiné à la production de cette nouvelle formulation de Ventoline », s’est réjoui le ministère de l’Économie. D’un montant pouvant aller jusqu’à 350 millions d’euros d’ici fin 2025, cet investissement comprend l’installation de trois lignes de production dédiées à la fabrication de la nouvelle formulation bas carbone de Ventoline. Le projet s’inscrit dans les politiques de soutien du Gouvernement à la production de médicaments sur le territoire.
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