Selon deux rapports publiés par l'équivalent britannique de l'Académie des sciences, les masques en tissu parviendraient à réduire le risque de transmission du SARS-Cov2 avec presque autant d'efficacité que les masques chirurgicaux.
Le degré de protection véritable des masques dits grand public, dont l'usage reste relativement récent à travers le monde, reste à confirmer, mais plusieurs travaux tendent à montrer le rôle important qu'ils peuvent jouer pour limiter la propagation d'un virus. Ainsi selon des études évoquées par la Royal Society de Londres, les masques en tissu parviennent à filtrer les particules virales projetées lors d'une période de toux « avec environ 50 à 100 % de l'efficacité de filtration des masques chirurgicaux », selon différents facteurs, dont le type de tissu avec lequel ils sont fabriqués. Alors qu'il y a quelques mois encore, se couvrir la bouche et le nez avec un tissu quelconque était formellement déconseillé par les autorités sanitaires, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains préconisent eux aussi l'usage des masques en tissu en complément des autres mesures barrières, hormis pour certaines catégories de la population (enfants de moins de 2 ans, personnes souffrant de problèmes respiratoires, sourds et malentendants…). Si les CDC, tout comme d'autres sociétés savantes, rappellent que le port du masque (voir notre article « abonné ») a pour vocation première de protéger les autres, « des preuves indiquent également que leur usage pourrait directement bénéficier au porteur », affirme ainsi un chercheur de l'université de Pennsylvanie qui a conduit une étude sur le sujet.
Un second rapport publié par la Royal Society illustre par ailleurs les disparités importantes qui existent selon les pays au sujet du port du masque. AInsi, fin avril, seulement 25 % des Britanniques avaient adopté cette mesure, contre plus de 60 % des Espagnols et des Américains, et même plus de 80 % des Italiens. En France, environ 50 % des Français disent y avoir recours selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France, daté du 18 juin.
Autant d'éléments qui inspirent cette réflexion au président de la Royal Society, Venki Ramakrishnan : « Avant, il était tout à fait normal de prendre quelques verres et de rentrer à la maison et il était également normal de conduire sans ceinture de sécurité. Aujourd'hui, ces deux comportements seraient considérés comme antisociaux et le fait de ne pas porter de masque en public devrait être considéré de la même manière », juge-t-il.
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