Pharmacien, à la ville

Priorité à la famille !

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Publié le 27/06/2016
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Il y a une vie après la pharmacie... Une vie réservée essentiellement à la famille et aux amis, à en croire les résultats de l’enquête « Pharmaciens, qui êtes-vous ? ». Mais aussi aux activités culturelles, au sport et au repos.

Leurs conjoints(e)s et leurs enfants ne seront peut-être pas tout à fait d’accord et trouveront que ce n’est quand même pas suffisant mais, si l’on en croit les chiffres de l’enquête CMC, lorsqu’ils ne sont pas à l’officine, les pharmaciens accordent préférentiellement leur temps à la famille.

654 des 1 066 pharmaciens interrogés, soit plus de 61 %, estiment en effet qu’ils consacrent en tout premier lieu leur temps libre à la cellule familiale, 19 % placent celle-ci au deuxième rang et 9,4 % au troisième rang.

Ils privilégient aussi les sorties ou les réceptions en famille ou entre amis. Puisque ce choix arrive au deuxième rang des occupations favorites hors officine pour 400 d’entre eux (soit 37,5 %), au troisième rang pour près de 30 % et au premier rang pour 7 % .

Sport, encore un effort

Pour les activités sportives, les positions sont beaucoup plus variables. 12 % des pharmaciens disent passer la majorité de leur temps « off » à faire du sport, 15, 5 % placent celui-ci en deuxième position et presque 17 % à la troisième. Une petite moitié s’accorde donc du temps pour pratiquer jogging, sport en salle, tennis ou golf.

Mais pour l’autre moitié, le sport ne fait clairement pas partie des priorités. A moins que la pharmacie ne leur laisse pas assez de temps pour pratiquer... Pas sûr pourtant que ce soit là l’explication car la vie culturelle (ciné, théâtre, conférences, voyages lecture, musique...) arrive au troisième rang de leurs loisirs pour 21,3 % d’entre eux et au quatrième rang pour 30 %. Les pharmaciens trouveraient donc davantage de moments libres pour se cultiver et se distraire que pour s’adonner aux joies du sport...

Droit à un repos bien mérité

Autre constat (qui n’a rien d’étonnant) : les pharmaciens avouent avoir besoin de « buller » dès qu’ils quittent la pharmacie. Ils sont seulement 8,2 % à placer le repos comme premier choix, près de 10 % en deuxième position et 12,5 % en troisième, mais cela fait tout de même plus de 30 % de fatigués et la grande majorité des autres le citent tout de même en 4e et 5e positions.

On évite la gestion à distance

Profiter des moments de calme à domicile pour faire de la gestion à distance, c’est « non » pour la grande majorité des pharmaciens : plus de 34 % placent cet item en tout dernier et 26 % à l’avant-dernière place. Seuls 1,6 % disent s’enfermer chez eux dans un bureau informatisé pour s’occuper de gestion et quelques uns lui accordent du temps en 2e, 3e ou 4e positions. Sans doute parce qu’ils sont trop sollicités à la pharmacie.

La formation, oui mais

La formation aussi n’est pas citée dans les toutes premières occupations en dehors de l’officine et figure surtout en 5e position pour 18,4 %, en 6e pour davantage encore (plus de 34 % des pharmaciens) et en 7e position pour 29 % des déclarants. Cependant, c’est à noter, pas en dernière position (sauf pour seulement 4 %). Preuve que, si elle passe après le repos, la formation n’est pas absente des préoccupations une fois la porte de la pharmacie fermée. Il faut bien trouver du temps pour la formation continue et, quand on ne peut pas faire autrement, celle-ci mord un peu sur les loisirs et la vie de famille.

Peu de temps pour la vie associative

Autre constat : la vie associative et l’engagement politique sont mentionnés en dernier par près de 44 % des pharmaciens interrogés. Ils n’ont guère la possibilité de dégager du temps pour des activités aussi prenantes. Malgré tout, 27 pharmaciens sur les 1 066 interrogés disent s’y consacrer en priorité durant leur temps libre. Un véritable choix qui se fait sans doute au détriment de la vie familiale et amicale, du sport et des autres loisirs.

 

Eve Oudry

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3277