Praluent remboursé dans l’hypercholestérolémie familiale

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Publié le 31/01/2018
Praluent

Praluent

Premier inhibiteur de PCSK9 commercialisé en France, Praluent est désormais pris en charge pour les patients atteints des formes les plus graves d’hypercholestérolémie familiale. Une alternative très attendue à la LDL-aphérèse.

Jusqu’à présent, les patients souffrant d’hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFhe) n’avaient pour dernier recours que la LDL-aphérèse, un traitement qui consistait en une épuration sanguine tous les quinze jours dans l’un des vingt centres spécialisés en France.

La mise à disposition du Praluent (alirocumab) et son remboursement, annoncé au « Journal officiel », vont changer la vie de ces patients dont les critères d’éligibilité sont clairement définis par les sociétés savantes. Appartenant à une nouvelle classe thérapeutique baptisée « anti-PCSK9 », des médicaments bloquant l’action de l’enzyme qui affecte la capacité du foie à assimiler le cholestérol, Praluent constitue en effet la première alternative à la LDL-aphérèse, en association avec un traitement hypolipémiant.

L’étude Odyssey Escape a mis en évidence une réduction de 75 % du nombre de séances de LDL-aphérèse pour les patients sous Praluent, puis un arrêt total des séances pour 63 % d'entre eux. « Praluent devrait donc pouvoir se substituer aux séances de LDL-aphérèse pour une proportion importante de ces patients », estime le Laboratoire Sanofi, fabricant du Praluent.

Ce produit se présente sous forme de stylo pré-rempli à usage unique. Le patient peut effectuer l’injection lui-même toutes les 2 ou 4 semaines. Présenté sous deux dosages, 75 mg et 150 mg, il est désormais commercialisé en France en boîtes de 2 stylos au prix de 588, 23 euros, alors que le coût annuel moyen de la LDL-aphérèse est de l’ordre de 25 000 euros. Praluent, qui a le statut de médicament d’exception, est déjà disponible aux États-Unis et dans 16 pays européens. Il fait l’objet en Europe, y compris en France, d’un plan de gestion des risques (PGR).


Source : lequotidiendupharmacien.fr