Les décisions repoussées à septembre

LES SYNDICATS d’officinaux sont ressortis déçus de la dernière réunion sur l’évolution de la rémunération des pharmaciens. Voire carrément énervés. Les représentants des pouvoirs publics leur ont en effet indiqué qu’aucune de leurs propositions (« le Quotidien » du 27 mai) n’avait encore été arbitrée. Pourtant, compte tenu de la situation économique des officines, la profession espérait des solutions rapidement. Or, le ministère de la Santé semble plutôt décidé à attendre la rentrée des vacances estivales pour trancher. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) parle ainsi d’échec des négociations et attend son assemblée générale extraordinaire du 7 juillet pour envisager les suites à donner. Mais, indique d’ores et déjà son président de la commission Économie de l’officine, Philippe Besset, il est assez probable que le dialogue avec les pouvoirs publics devienne plus conflictuel. Tout aussi remonté, le président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), Claude Japhet. Pour lui, le report des décisions en septembre est « inacceptable ». « Aujourd’hui, il n’y a même pas l’amorce d’une piste, s’indigne Claude Japhet. Cela ne répond absolument pas à l’urgence économique que nous avions signalé. » L’UNPF, dont le bureau se réunit ce matin, risque, elle aussi, de durcir le ton. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) demande, également, aux confrères de se tenir prêt. Elle tiendra mercredi une assemblée générale, et un conseil d’administration, qui permettra d’affiner sa stratégie. En attendant, l’organisation sollicite un rendez-vous avec la ministre de la Santé.