Quel passeport pour vos médicaments ?

Des formalités pour tous les médicaments

Trois conseils essentiels sont à relayer aux comptoirs de vos officines à destination de vos patients-clients qui partent à l’étranger :

- « N’oubliez pas vos médicaments » ;

- « Faites-vous préciser par votre médecin ou votre pharmacien le nom de vos médicaments en langage international (DC) et, si possible, faites-le noter sur votre ordonnance ;

- « Ayez toujours sur vous votre ordonnance ou la liste de vos médicaments en langage international. »

Les médicaments stupéfiants sont placés sous surveillance

Lorsque le patient transporte dans ses bagages des produits classés stupéfiants ou assimilés (buprénorphine, morphine, etc.), il doit être muni d’un certain nombre de documents, en fonction du pays dans lequel il se rend.

Le patient voyage à l’intérieur de l’espace Schengen *

Le patient doit être en possession de l’original de la prescription et d’une autorisation de transport délivrée par l’Agence régionale de santé (ARS). Pour obtenir cette autorisation, voici la check-list des démarches à accomplir par le patient au moins 10 jours avant son départ :

- Télécharger le formulaire disponible auprès de l’ARS ;

- Transmettre le formulaire rempli à l’ARS, et joindre l’original de l’ordonnance.

Le patient voyage en dehors de l’espace Schengen

Le patient doit être muni de l’original de l’ordonnance et d’une attestation de transport délivrée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Pour obtenir cette attestation, il doit au moins 10 jours avant son départ :

- Adresser sa demande auprès du département stupéfiants et psychotropes de l’ANSM (Tél. : 01.55.87.36.33) ;

- Indiquer le pays de destination, la durée du séjour, la quantité et le dosage du médicament transporté ;

- Joindre une copie de la prescription médicale et un certificat du médecin approuvant le déplacement.

Les voyages en avion, les consignes avant le décollage

Tout voyageur sous traitement médical doit pouvoir garder en cabine, dans son bagage à main, la quantité de médicaments nécessaire pour la durée du vol et pour plusieurs jours sans aucune restriction liée à la forme galénique ou au volume. Les médicaments constituent une exception aux mesures de sécurité aérienne qui interdisent en cabine les produits liquides, gels, et substances pâteuses en conditionnements de plus de 100 ml (à placer obligatoirement en soute). Tout voyageur peut donc emporter en cabine des médicaments liquides (insuline, sirops, etc.) à condition d’avoir une ordonnance nominative et en cours de validité. Pour les médicaments solides (gélules, comprimés, etc.), le voyageur n’est pas tenu de détenir un quelconque document sauf s’il s’agit d’un médicament classé « stupéfiant » ou « psychotrope ».

Pour faire face aux imprévus comme un vol de sac ou une perte de bagage, il est conseillé aux patients de répartir leur traitement : une partie dans leur bagage à main en cabine, et le reste dans les valises en soute. Pour les patients diabétiques, il est utile d’écarter une crainte en leur précisant que le risque de gel de l’insuline en soute est négligeable.

« Lost in translation » : Que faire en cas de perte des médicaments ?

Si le patient se retrouve dans l’impossibilité de s’approvisionner dans le pays de destination de son voyage (médicament non disponible, ordonnance égarée, etc.), il contactera :

- l’ambassade française à l’étranger ;

- le fabricant ;

- son médecin en France afin de trouver une solution.

* Les 26 pays de l’Espace Schengen : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, République de Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse.