Formation initiale et évolution du métier

Les attentes de la profession

Publié le 11/02/2016
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Tandis que les médecins ont décidé de boycotter la Grande conférence de la santé, les pharmaciens ont pour leur part annoncé qu’ils seraient présents. Ils espèrent qu’à l’issue de cette journée des annonces en faveur de l’officine soient faites.
La création d'un DES de pharmacie ferait passer les études pharmaceutiques à huit ans

La création d'un DES de pharmacie ferait passer les études pharmaceutiques à huit ans
Crédit photo : Phanie

La Grande conférence de la santé voulue par le Premier ministre se tient aujourd’hui. Elle sera « l’occasion d’annoncer des réformes à court terme et de préparer des évolutions à plus long terme », indique le Premier ministre dans une interview au « Généraliste ». C’est ce qu’espèrent les syndicats d’officinaux.

La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) attend ainsi que soit annoncée la création d’un DES (diplôme d’études spécialisées) de pharmacie générale faisant passer le cursus pharmaceutique à huit années d’étude. En raison de la réforme LMD et de l’harmonisation des diplômes au niveau européen, le cursus universitaire français doit désormais s’organiser autour de trois niveaux de diplômes : la licence (3 ans), le master (5 ans) et le doctorat (8 ans).

Pour la FSPF, « il serait incompréhensible pour les pharmaciens d’officine de voir le nombre d’années d’études se réduire à 5 ans ». « Le DES de pharmacie générale est le vecteur nécessaire pour apporter de nouvelles compétences aux pharmaciens d’officine et rendre encore plus efficiente l’utilisation d’un réseau pharmaceutique structuré et reconnu par les patients », affirme la FSPF.

De son côté, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) souhaite que « l’on parle enfin de la pharmacie d’officine, car jusqu’à présent, y compris dans la loi santé, elle est le parent pauvre ». Son président, Gilles Bonnefond, appelle de ses vœux à un débat avec l’État sur ce que l’on souhaite faire du pharmacien demain.

« Comment utilise-t-on ce formidable vivier que représente le réseau officinal, avec toutes ses compétences, sa disponibilité et son maillage ? » explique-t-il. Le président de l’USPO ajoute : « Nous avons besoin de lisibilité économique pour que les jeunes soient attirés par ce métier, mais aussi de lisibilité sur l’avenir du métier pour savoir vers où j’amène ma profession ». « J’attends un vrai signal des pouvoirs publics, poursuit-il. On ne peut pas continuer à casser le système pharmaceutique, à l’asphyxier économiquement, à ne lui donner aucune perspective. »

C. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3239
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