Le Quotidien du pharmacien. Pourquoi l’Ordre a-t-il souhaité faire évoluer les règles de communication et publicité à l’officine ?
Alain Delgutte. Nous avons souhaité rendre ces règles plus lisibles, car celles qui sont actuellement appliquées sont relativement succinctes : elles concernent essentiellement les annonces dans les journaux, les vitrines, les pages jaunes. Beaucoup de pharmaciens se posaient des questions sur ce qu’ils avaient le droit de faire ou pas en termes de communication. De plus, avec les réseaux sociaux, Internet, les supports de communication ont beaucoup changé : il fallait donc adapter les règles à ces nouveaux supports. Les dispositions que nous avons rédigées viendraient en complément de l'arrêté fixant les bonnes pratiques relatives au commerce électronique, qui a été publié en novembre 2016.
En ce qui concerne les vitrines, la communication à proximité de la pharmacie, les cartes de fidélité… Quels changements sont évoqués ?
Tout d’abord, nous souhaitons que la pharmacie soit identifiée comme un espace de santé et non pas uniquement comme un espace de vente de parapharmacie. Ainsi, le pharmacien devrait faire figurer en vitrine des messages de santé publique, dont la place sera prépondérante par rapport aux messages publicitaires.
Par ailleurs, nous souhaitons que le pharmacien puisse indiquer en vitrine les services qu’il propose, comme « Ici on prend votre tension », « Ici on fait des entretiens sur l’asthme », « des entretiens femme enceinte », etc. Aucune mention du Code ne prévoit cette possibilité aujourd'hui. Ce sont les associations de patients qui nous ont fait part de leur désir d’être informés, avant même d’entrer dans une officine, sur les services spécifiques qu’elle propose.
Ensuite, pour les cartes de fidélité, aujourd’hui, il est possible d’en proposer mais pas au nom d’une officine donnée (carte de fidélité de groupement, de réseaux d’officine…). Nous voudrions que tous les pharmaciens qui le souhaitent puissent créer leur carte de fidélité au nom de la pharmacie. Ces cartes ne concerneraient que les produits hors monopole : les médicaments et les entretiens pharmaceutiques remboursés par la Sécurité sociale ne pourraient pas en faire partie.
La publicité pour les groupements envers le grand public pourrait devenir possible ?
Dans une certaine mesure, oui. Les groupements pourraient communiquer à la télévision, dans la presse écrite grand public ou ailleurs, mais uniquement sur des thèmes de santé publique. Par exemple, pour une campagne dans le sevrage tabagique, dans le dépistage du diabète. Mais cette communication se ferait au nom du groupement, sans citer le nom d’une ou plusieurs pharmacies adhérentes.
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