L’Autorité de la concurrence a confirmé aujourd’hui avoir mené des opérations de visites et de saisies inopinées, le 8 avril, dans les entreprises pharmaceutiques commercialisant Avastin et Lucentis, « suspectées d’avoir mis en œuvre des pratiques anticoncurrentielles ». C’est le ministère de l’Économie et des Finances qui a saisi l’Autorité de la concurrence, sur demande de la ministre de la Santé Marisol Touraine. Cette enquête intervient après la condamnation, début mars, par l’Autorité de la concurrence italienne des laboratoires Roche et Novartis à des amendes de 182,5 millions d’euros, pour avoir empêché l’utilisation d’Avastin dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) au profit de Lucentis, qui est beaucoup plus coûteux. En France, la publication d’une étude clinique en 2011, qui montrait une efficacité comparable des deux médicaments, a entraîné la prescription d’Avastin dans la DMLA par des ophtalmologues alors que ce médicament ne possède pas l’indication. La Direction générale de la Santé était alors intervenue pour rappeler que cette prescription était interdite. Roche n’ayant pas demandé d’extension d’indication pour Avastin, Marisol Touraine a mis en place une mesure dérogatoire permettant de prescrire hors AMM un médicament moins cher que le médicament de référence : la recommandation temporaire d’utilisation (RTU). Les premiers médicaments à bénéficier de cette mesure sont Liorésal/Baclofène depuis le 17 mars, et Roactemra depuis le 7 avril.
L’Autorité de la concurrence précise que ses récentes interventions « ne préjugent bien évidemment pas de la culpabilité des entreprises concernées par les pratiques présumées, que seule une instruction au fond permettra, le cas échéant, d’établir ».
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