Le ministère de l’Économie et des Finances a saisi l’Autorité de la concurrence de l’affaire Avastin/Lucentis, sur demande de Marisol Touraine, ministre de la Santé. Une annonce qui intervient quelques jours après la condamnation rendue par l’instance antitrust italienne* sur ce dossier à l’encontre des laboratoires Roche et Novartis pour « accord illicite » visant à empêcher l’utilisation d’Avastin dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Les groupes pharmaceutiques ont décidé de faire appel de cette décision qui leur inflige des amendes d’un montant total de 182,5 millions d’euros. Mais la justice italienne vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour « fraude » et « manipulation de marché ».
En France, après publication d’une étude clinique en 2011 montrant une efficacité comparable de ces deux médicaments, nombre d’ophtalmologues ont substitué l’Avastin au Lucentis. Mais en juillet 2012, la Direction générale de la Santé a interdit cette pratique, rappelant que l’anticancéreux Avastin n’avait pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans la DMLA. Faute de demande d’extension d’AMM de la part de Roche, la ministre de la Santé a mis en place une mesure dérogatoire permettant de prescrire hors AMM un médicament moins cher que le médicament de référence, une mesure dont le décret est actuellement en cours d’étude par le Conseil d’État. Avastin pourrait donc se voir attribuer une RTU, ou recommandation temporaire d’utilisation. Par ailleurs, en novembre dernier, la Cour de justice européenne a autorisé l’Avastin dans la DMLA. En France, le Lucentis a coûté 402 millions d’euros à l’assurance-maladie en 2012.
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