Après avoir poussé à la vente de médicaments sur Internet, l’Autorité de la concurrence se dit aujourd’hui favorable à la vente de certains médicaments dans les parapharmacies et les grandes et moyennes surfaces (GMS). La ministre de la Santé a immédiatement réagi pour réaffirmer son attachement au monopole officinal de dispensation des spécialités pharmaceutiques. Un soutien qui devrait rassurer les représentants de la profession qui contestent les conclusions de l’avis de l’Autorité de la concurrence. Le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Gaertner, estime ainsi que l’Autorité raisonne en termes « purement économiques sans faire de véritable analyse des enjeux de santé publique ». Il indique toutefois que les pharmaciens sont prêts à discuter avec les pouvoirs publics des moyens de faire baisser les prix. De son côté, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) dénonce un avis en « trompe l’œil ». « Cela revient à créer des pharmacies supplémentaires au sein de supermarchés et d’hypermarchés, alors que les pouvoirs publics demandent une optimisation du réseau officinal », explique Gilles Bonnefond. Le président de l’USPO souligne, par ailleurs, que « de nouvelles règles permettraient effectivement à l’ensemble des pharmaciens de bénéficier de meilleures conditions commerciales et de proposer des prix plus attractifs et moins hétérogènes au profit de toute la population ».
À l’inverse, Michel-Edouard Leclerc dit se réjouir totalement de l’avis. « Il vient de valider point par point ce qu’E.Leclerc dénonce (et propose !) depuis 30 ans », affirme le patron d’hypermarchés, notamment « l’absence de concurrence (N.D.L.R., en pharmacie), prix extravagants, conseils pas toujours donnés spontanément, manque de transparence sur les prix ». Pour lui, la loi Hamon sur la Consommation qui doit être examinée en janvier par le Sénat « peut être le véhicule permettant d’agir sans attendre ». Également satisfait des conclusions de l’Autorité de la concurrence, l’UFC-Que Choisir affirme que la fin du monopole de vente sur les produits de prescription médicale facultative permettrait de réduire les dépenses des Français dans ce domaine de 16 %.
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