Face aux risques de décès dans l'utilisation du baclofène à fortes doses dans l'alcoolisme, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a abaissé le dosage maximal recommandé. Attaquée, la décision de l'ANSM vient d'être confortée par le Conseil d'État.
Le Conseil d'État a suivi l'avis de son rapporteur qui, le 2 mai dernier, préconisait de donner raison à l'ANSM dans sa décision d'abaisser la dose maximale recommandée du baclofène, utilisé pour le sevrage alcoolique dans le cadre d'une recommandation temporaire d'utilisation (RTU). Les juges avaient déjà rejeté, fin février, la requête en référé de la patiente pour annuler cette décision de juillet dernier.
Tout comme le rapporteur, le Conseil d'État a souligné que « le directeur général de l'ANSM n'a pas entaché son appréciation d'une erreur manifeste » et que sa décision n'empêchait pas les médecins de continuer à prescrire le baclofène aux doses qu'ils estiment nécessaires, en dehors de la RTU. Un argument que le directeur de l'ANSM, Dominique Martin, a fait valoir en février dernier, soulignant que seuls 5 % des patients sont dûment inscrits via la RTU (lire notre article « abonné ») tout en insistant sur le risque d’une surmortalité à haute dose. Selon la requérante, les praticiens ne s'y risqueront pas et la décision de l'ANSM va briser « des dizaines de milliers de vies ».
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion