Carine Wolf-Thal vient d'ouvrir, en concertation avec les autres organisations professionnelles, une vaste concertation qui vise à présenter aux pouvoirs publics le projet d'un nouveau statut pour le médicament conseil.
« Nous souhaitons arriver à mettre en place des médicaments à prescription pharmaceutique qui auraient un statut pour ainsi dire passerelle entre la PMO et la PMF. » La présidente de l'Ordre défend en effet l'idée que les pharmaciens sont parfaitement capables de prescrire des médicaments. « Pour délivrer la codéine, par exemple, ou d'autres molécules menacées de sortir de la PMF, telle la pseudo-éphédrine, je pense que le pharmacien a toutes les compétences requises pour prescrire les molécules de ce genre », détaille-t-elle. Le projet concerne aussi bien certaines spécialités soumises à la prescription que d'autres non encore listées. Des exemples ? Certaines spécialités telles le Monuril adaptées aux traitements des infections urinaires basses ou d'autres destinées à la prise en charge des infections cutanées. « Il s'agit là d'un modèle qui a d'ailleurs déjà fait ses preuves dans les pharmacies Québécoises. »
Les petites infections, les rhinites allergiques et de nombreuses autres indications seraient éligibles à cette prise en charge, qui devrait naturellement être encadrée et formatée, notamment grâce à l'utilisation d'arbres décisionnels. Le projet vise aussi bien à faciliter l'accès aux soins pour le patient qu'à désengorger les cabinets médicaux et les urgences.
« Une première réunion avec les syndicats de pharmaciens est déjà prévue, confie Carine Wolf-Thal. Mais il faudra aussi se concerter avec les médecins pour convenir, ensemble, des conditions de la prise en charge de ces pathologies. »
Mieux vaut encadrer cette pratique, qui a déjà parfois cours, plutôt que de la laisser se perpétrer avec les risques que comporte un exercice non réglementé, dit en substance la présidente de l'Ordre, qui révèle que des amendements en ce sens avaient été déposés dans le PLFSS pour 2018, mais malheureusement pas retenus. « Pour autant, confie-t-elle, nous ne lâchons pas prise, l'article 35 du même PLFSS autorise bien des expérimentations. Pourquoi pas sur la prescription pharmaceutique ? »
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