Christian Grenier : « Donner les moyens aux titulaires d'être pharmaciens »

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Publié le 22/06/2017

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Christian Grenier, président et fondateur de Népenthès et président de Federgy*, explique pourquoi et comment le C6 ambitionne de repositionner chaque circuit de distribution auprès des pharmaciens.

Le Quotidien du pharmacien. - Pourquoi avoir créé le C6 ?

Christian Grenier. - Au-delà de la fonction « achats », le C6 répond à une évolution de la logistique à laquelle doivent faire face les laboratoires et les grossistes-répartiteurs. La baisse du prix du médicament, notamment du générique, n’est pas étrangère à cela puisqu’elle contraint la répartition à revoir son business model.

Différents process se côtoient, s’entrecroisent. On estime aujourd’hui que 10 % du flux échappent au circuit classique. D'ici à 2020, les cartes devront être rebattues. Le C6 propose aux laboratoires d’être l'acteur de ce changement.

Le C6 est-il un moyen de mettre hors jeu la rétrocession ?

Certes, nous nous sommes toujours opposés à cette concurrence déloyale et illégale, puisqu’interdite par le code de la Santé publique. Aujourd'hui, il va falloir prendre position. Et effet, une récente décision de la Cour de cassation souligne une situation ambiguë, ou pour le moins peu satisfaisante en ce qui concerne les conditions commerciales accordées par les uns ou les autres. En tout état de cause, il va falloir que les différences entre les circuits de distribution soient justifiées.

Le C6 n’est-il pas un retour aux sources des groupements qui recouvrent leur fonction « achats » ?

C’est effectivement un retour aux valeurs des groupements nationaux et en aucun cas de l’agressivité à l’égard des laboratoires. Je pense que ceux-ci l’ont compris puisqu’ils ont rapidement répondu par deux invitations à nous rencontrer.

Le fait que les groupements s’unissent ne peut être reçu que de manière positive à l’heure où chacun a besoin d’optimiser sa logistique. Plus que jamais, à l’avenir, avec le nouveau code de déontologie, la nouvelle convention et l’arrivée en force du numérique, le titulaire va devoir être soutenu par son groupement pour être pleinement « pharmacien ».

*Chambre syndicale des groupements de pharmacie.

Propos recueillis par M. B.