Avec 5 hôtels-restaurants pour 630 habitants, La Petite Pierre vit avant tout du tourisme et de sa fonction de siège du Parc naturel régional des Vosges du Nord. À l’exception de la maire sortante, relève d’ailleurs M. Windstein, tous les anciens maires du village étaient hôteliers.
Cette année, la campagne électorale vise moins à bouleverser la politique communale qu’à « faire évoluer la démocratie locale et la participation citoyenne » : lui-même élu en 2014 avec la maire actuelle, il s’est progressivement éloigné de cette dernière, au point de constituer une liste où l’on retrouve plusieurs autres adjoints « dissidents ».
Fortement investi dans de nombreuses activités locales, dont le festival de jazz qui connaît chaque été un succès croissant « tout en restant à taille humaine », le pharmacien n’en oublie pas moins les sujets de santé, sans pour autant axer sa campagne sur ces derniers : « un maire pharmacien, médecin ou avocat inspire confiance », souligne-t-il, même si ces thèmes ne sont pas les plus porteurs. Il n’en reste pas moins qu’il a lancé depuis six ans des actions de sensibilisation aux dangers des tiques, avec des panneaux dans les sentiers forestiers et des interventions à l’école, et qu’il anime des soirées publiques sur des sujets comme les MST, le cœur ou les rhumatismes.
Se diversifier pour survivre
S’il est élu, Claude Windstein espère renforcer les synergies entre ses différents mandats – il fait partie du bureau de l’URPS pharmaciens Grand Est et de la Fédération départementale — pour s’atteler, avec l’ARS, aux problèmes de démographie médicale. Certes, le canton est encore loin d’être un désert, mais le village a récemment perdu l’un de ses deux généralistes, plusieurs autres étant proches de la retraite dans les communes environnantes : il faut que tout le monde se mobilise pour retrouver suffisamment de médecins dans le secteur, explique-t-il, car les habitants iront sans cela au-devant de nombreuses de difficultés.
Lui-même, d’ailleurs, subit directement les conséquences de ce départ d’un médecin, même s’il a pu en limiter les effets grâce à sa bonne organisation. « Je me rends souvent chez les patients, je fais des livraisons, et j’ai une activité importante dans le domaine du matériel et du maintien à domicile. » De plus, titulaire d’un DU d’orthopédie, il réalise lui-même des semelles et des attelles à l’officine, et tient aussi un rayon d’homéopathie, « pour lequel certains patients viennent spécialement de loin », confirmant par les faits son adage selon lequel « les pharmaciens doivent se diversifier pour survivre ».
Ses engagements officinaux se reflètent d’ailleurs dans ses engagements au service de la profession : longtemps pharmacien formateur avant de s’installer, il assure toujours une partie de la formation continue de ses confrères et des personnels officinaux, et gère aussi plusieurs expérimentations et actions de prévention au sein de l’URPS régionale.
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