Au début de l'été, un arrêté ministériel rendait la prescription obligatoire pour toutes les spécialités contenant de la codéine… non sans susciter la grogne des officinaux. Agnès Buzyn souhaite aujourd’hui revenir sur le contexte de cette décision. « Les syndicats et l’Ordre des pharmaciens ont été contactés une semaine avant que l’arrêté soit pris. Si l’information n’a pas diffusé jusqu’aux officines, ce n’est pas de mon fait. » La ministre le reconnaît cependant, il s’agissait moins d’une concertation que d’une information de la part de ses services, mais il y avait, selon elle, urgence. « Deux adolescents venaient de mourir à cause de ces médicaments, et je voyais le 14 juillet arriver… Je ne voulais pas qu’il y ait un mort de plus. Je ne me serais pas pardonné la mort d’un enfant de 15 ans ce week-end-là. » Toutes les sociétés savantes en addictologie ont été appelées et un travail interministériel a été mené en amont de cette décision. « Tout le monde m’a donné son accord, sauf une seule société savante d’addictologie qui craignait un report vers d’autres substances », explique la ministre.
Codéinés : « Je ne voulais pas qu’il y ait un mort de plus »
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Publié le 20/11/2017
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3390
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