Le CQP dermocosmétique : formation diplômante
Mis en place en 2010 par le CPNEFP Pharmacie d’officine, le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) dermocosmétique pharmaceutique est un dispositif de qualification de branche professionnelle, dans le champ de la pharmacie d’officine. Il s’adresse à toute personne habilitée à la délivrance du médicament au public, titulaire du diplôme de préparateur en pharmacie ou du diplôme de pharmacien : en effet il a pour objectif de pouvoir répondre à des personnes qui viennent pour une dermatose qui relève des compétences de l’officine, de pouvoir associer un conseil lors de la dispensation d’une prescription dermatologique ou d’orienter vers une consultation si nécessaire.
La formation suit un référentiel bien défini, suivant quatre unités de compétence dont voici les principaux thèmes approchés : « Mise en œuvre de la politique commerciale de l’officine en matière de dermocosmétique » (moyens de la définition de la politique commerciale, achats et suivi des ventes), « Animation de l’espace de vente dermocosmétique au sein d’une pharmacie d’officine » (conception et organisation d’un rayon, suivi des points de vente), « Conseil du client en matière d’hygiène et de soins » (connaissance de la physiologie cutanée, des pathologies de la peau, de la galénique et des actifs, conseils associés aux produits, analyse de la nature de la peau et conseils associés, communication) et « Vente de produits d’hygiène et de soins » (techniques de vente, connaissance de la réglementation).
D’un point de vue pratique, le CQP s’obtient soit par le passage d’épreuves à l’issue de la formation soit par la validation des acquis de l’expérience (sur examen d’un dossier de preuves). La formation dure 278 heures, réparties de façon bien définie sur chaque UC selon le référentiel et le plus souvent dispensées dans les organismes de formation à raison d’une journée par semaine, le long d’une année scolaire, ou de cycles de deux jours. Une trentaine d’organismes de formation sont agréés par la CPNEFP.
Plusieurs voies d’accès sont possibles : dans le cadre de la formation continue pour un salarié en CDI, dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, à la suite de la formation au BP de préparateur en pharmacie…
À noter : les préparateurs, sous réserve de pratiquer les activités associées à cette qualification, peuvent bénéficier d’une bonification de rémunération mensuelle.
Au niveau du coût, les formations s’intègrent en général dans le plan de formation d’une entreprise : L’OPCO EP peut financer les frais liés à la formation du salarié (coût pédagogique 20 euros par heure sur les 278 heures).
Autres façons de se former
Il existe également des formations plus courtes (2 jours en moyenne) qui permettent d’appréhender les bases de la cosmétologie, connaître les différents types de peau et les différentes pathologies cutanées.
Quant aux laboratoires, ils investissent aussi dans la formation : ils ont développé diverses façons de former les officinaux en dermocosmétique : des sessions courtes sur les points de vente, des stages de formation (1 ou 2 journées) pour connaître les marques, des modules en e-learning (le client dispose d’un code pour se connecter, il a alors à disposition de séquences d’experts, des quiz pour jouer…), des fiches produits… C’est par la multiplication de ces moyens de former que le personnel officinal peut apporter un « plus » face au « conseil » qui se développe aussi sur internet (via les contenus d’experts, les « tchats » en ligne…) en réponse au besoin de réassurance et d’expertise des consommateurs. C’est ce qu’explique Sébastien Grellier, directeur de la formation René Furterer et Galénic, qui emploie même le terme de coach en parlant de ses formateurs : « le formateur crée un lien avec l’équipe officinale, il fait un point chiffré sur les produits vendus, notamment les produits « très conseil », il « checke » le linéaire, optimise la visibilité des produits et il accompagne les équipes pour les aider à mieux conseiller… Lorsque le formateur est absent d’un secteur, on a pu constater que les ventes diminuent progressivement mais considérablement. On réussit à l’objectiver grâce au suivi des ventes de produits typiquement « conseils » (par exemple : Complexe 5 de la gamme Furterer) ».
Le retour sur investissement de la formation, quelle qu’elle soit, semble donc évident. N’est-ce d’ailleurs pas le cas dans tous les domaines ?
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