Preuve que la vaccination à l’officine répond à un réel besoin, près de 83 % des pharmaciens ayant répondu à notre sondage en ligne* déclarent avoir déjà été sollicités par leurs patients à ce sujet. Des patients qui en retiennent surtout le côté pratique.
« Ils sont d’accord pour se faire vacciner sans perdre de temps à prendre un rendez-vous et à patienter chez le médecin ou l’infirmière. Mais de là à payer en plus, c’est une autre question », remarque Gilles, pharmacien. Pascal, titulaire à Saint-Vincent-de-Tyrosse, veut y voir un service : « C'est la définition du mot service que l'on cherche à développer en pharmacie. Il ne faut pas en douter, la vaccination, les PDA, les nouvelles missions… se feront toutes à titre gracieux. » Rassurons Pascal, une rémunération est prévue pour la vaccination dans le projet de loi.
Par ailleurs, certains pharmaciens ressentent une certaine hostilité de la part des infirmiers. « L'infirmier de mon village commence à me regarder d'un sale œil », relève Florence, qui ajoute « à chacun son métier ». Emmanuel, titulaire niçois, tient à la rassurer : « les infirmiers ont oublié qu'ils n'ont le droit de vacciner contre la grippe avec le bon de prise en charge que depuis 2008 ! Ont-ils oublié que les médecins les ont aussi regardés d'un sale œil ? ». Ayant exercé à Nice justement, Thilo remarque que « les infirmières refusaient à l'époque de " perdre leur temps " pour quelques euros pour faire un vaccin ». Aujourd’hui, installé dans une petite ville de 12 000 habitants, il note « qu’elles sont beaucoup plus accessibles ». Mais, ajoute-t-il, « c'est encore autre chose dans des petits villages perdus… ». Et si finalement la vaccination à l’officine était avant tout un moyen de pallier la désertification médicale ?
* Sondage réalisé sur le site lequotidiendupharmacien.fr entre le 1er et le 12 décembre 2016.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion