La dispensation à l’unité de certains médicaments sera mise en œuvre au plus tard le 1er janvier 2022, pour certains médicaments, lorsque leur forme le permet. Cet amendement gouvernemental a été adopté vendredi dernier par l’Assemblée nationale. L’ensemble des 17 amendements visant à le supprimer ont été rejetés ou abandonnés.
Comme l’a précisé Brune Poirson, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, une concertation sera menée avec l’ensemble des parties prenantes. « Agnès Buzyn, ministre de la Santé, qui sera chargée des décrets d’application, consultera les professionnels de santé, dont les pharmaciens, qui ont déjà fait part de leur appréhension », a-t-elle déclaré.
Quel accompagnement économique ?
Les interrogations sont nombreuses. La première remet en cause le fondement d’un tel dispositif au sein d’une « loi écologique » et non dans une « loi santé ». Pour l'Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), l'argument écologique ne tient pas : « Certains dispositifs déjà existants, tel les TROD angine, l'intervention pharmaceutique ou l’adaptation des conditionnements permettent de renforcer le bon usage et l’adhésion des patients à leur traitement et de réduire le gaspillage des médicaments », souligne le syndicat qui craint aussi les effets de la mesure sur la traçabilité des médicaments et la sécurité du patient. Opposée à la dispensation à l’unité systématique pour tous les médicaments, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) prend acte de cette décision des députés de la restreindre à quelques traitements. Cependant, affirme son président, Philippe Besset, la dispensation à l’unité ne pourra être mise en œuvre sans l’accompagnement d’un modèle économique. « Sa généralisation constituerait une remise en question fondamentale du système actuel de mise à disposition des médicaments. À ce jour, aucune rémunération du pharmacien n’est prévue. Or aucun pharmacien ne pourra s’engager dans la dispensation à l’unité sans contrepartie financière », déclare-t-il ajoutant que « sans prise en compte du volet économique, la dispensation à l’unité ne restera qu’une promesse de campagne sans lendemain d’Emmanuel Macron ».
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