Le Quotidien du pharmacien.- Quelle est votre analyse au regard des conclusions de l’enquête de la DGCCRF ?
Emmanuel Déchin.- Je constate tout d’abord qu’au rang des suites engagées à l’encontre de l’ensemble des acteurs de la chaîne du médicament, seul un avertissement sur six et une injonction sur deux concernent les grossistes-répartiteurs. Contrairement aux autres acteurs, ils ne font d’ailleurs l’objet d’aucun procès-verbal. Il reste des marges d’amélioration, mais, pour moi, c’est un bon résultat. Au final, les répartiteurs sont les acteurs du secteur les moins mis en cause. La DGCCRF relève d’ailleurs plusieurs points positifs.
Si elle souligne en effet une nette amélioration en matière de transparence et de formalisme des relations commerciales, la DGCCRF relève toutefois une absence encore trop fréquente de contractualisation. Quelle explication les grossistes-répartiteurs peuvent-ils fournir à ce constat ?
Comme le relève la DGCCRF, les relations commerciales au sein de la filière sont complexes. Ces conventions uniques dont il est fait mention illustrent cette complexité. Non seulement pour les grossistes-répartiteurs, mais aussi bien évidemment pour les pharmaciens liés à de très nombreux fournisseurs. À cet égard, la concentration de l’offre par les grossistes-répartiteurs est un atout.
Les relations commerciales entre les différents acteurs du médicament sont régies par le code de la Santé publique, par le code de la Sécurité sociale mais aussi par le code du Commerce. Ce dernier comprend-il des dispositions plus difficilement applicables dans votre secteur que dans d’autres secteurs commerciaux ?
Les règles du code de Commerce s’imposent évidemment à la filière qui, si je m’en tiens au constat de la DGCCRF, les respecte de mieux en mieux. Il ne m’appartient pas d’apprécier si elles sont adaptées à notre filière. Comme le souligne la DGCCRF, les particularités de notre secteur rendent parfois leur application difficile.
* Délégué général de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique.
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