Imaginez. Vous mordez dans votre gâteau au chocolat préféré et vous n'en tirez aucune satisfaction… Voilà comment le Dr Li Wang, l'un des auteurs d'une étude parue fin mai dans « Nature », résume l'un des étonnants résultats de travaux menés chez la souris.
Habituellement, explique-t-il, l’identité d’un aliment et le plaisir éprouvé en le mangeant sont intimement liés. Mais ce que montrent les recherches menées par Li Wang, c'est que ces composants peuvent être isolés les uns des autres et même, manipulés séparément. Postulat de départ : l'amygdale, région du lobe temporal qui joue un rôle dans le déclenchement d'émotions comme la peur et le plaisir, présente des zones distinctes pour le sucré et l'amer. À l’aide d'un laser, les scientifiques ont donc effectué plusieurs expériences dans lesquelles les connexions sucrées ou amères à l’amygdale ont été artificiellement activées de la manière qu’on active des interrupteurs pour la lumière. Résultat ? Quand les connexions sucrées étaient activées, les souris réagissaient au goût de l’eau comme s’il s’agissait de sucre. Plus impressionnant encore, en manipulant les mêmes types de connexions, les chercheurs pouvaient changer la qualité perçue d’un goût en transformant la saveur sucrée en un goût désagréable ou vice-versa.
En revanche, lorsque les chercheurs ont désactivé les connexions amygdales, mais laissé intact le cortex gustatif, les souris pouvaient encore reconnaître et distinguer le doux de l’amer, mais elles n’avaient plus les réactions émotionnelles de base comme la préférence pour le sucre ou l’aversion pour l’amer.
Ces résultats suggèrent clairement que l’amygdale pourrait être un domaine prometteur dans la recherche de stratégies pour traiter les troubles de l’alimentation. Mais d'autres recherches seront nécessaires pour trouver des applications pour l'homme.
Avec l'AFP.
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