Avant la campagne, rien ne les distinguait. L’un, plus âgé, avait plus de cheveux que l’autre, pourtant plus jeune. Pendant la campagne, tout les distinguait : l’un ramait vers le centre, l’autre vers le FN. Au terme de la campagne, presque rien ne les distinguait : l’un avait gagné d’un iota, l’autre avait perdu d’une paille. François et Jean-François, même leurs prénoms se ressemblaient. Et ceux qui assistaient de loin à leur bataille épique, en venaient à penser que les militants de l’UMP auraient pu élire Jean-François Fillon ou François Copé, d’autant qu’on n’est pas vraiment vainqueur avec 50,03 % des voix et pas vraiment vaincu avec 49,97. Dilemme : l’UMP, qui voit tout en grand, n’aurait-elle pas pu s’offrir deux présidents ? Que nenni. Jean-François l’a emporté. Mais après l’élection, que fait traditionnellement celui qui a été élu ? La plupart du temps, il fait le contraire de ce qu’il avait dit. Jean-François, ne fût-ce que pour ménager l’autre moitié de l’UMP qui a voté contre lui, n’est-il pas contraint d’appliquer au moins la moitié des idées de François ? Je vous laisse méditer.
HUMEUR
François Copé
Publié le 22/11/2012
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2962
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