Les psychostimulants, et notamment le méthylphénidate (Ritaline, Concerta, Quasym), sont indiqués dans le traitement du trouble déficitaire de l’attention / hyperactivité (TDAH) chez l’enfant. Mais ces médicaments, de nature proche des amphétamines, sont soupçonnés d’augmenter le risque suicidaire ainsi que le risque cardio-vasculaire. Deux études récentes permettent de faire le point sur ces aspects. La première, publiée dans le British Medical Journal, constate que, au contraire, le risque suicidaire des personnes TDAH traitées par psychostimulant (le plus souvent méthylphénidate, plus rarement amphétamine ou dexamphétamine) était comparable à celui de la population générale (+2 %, non significatif), voire moindre après ajustement des antécédents psychiatriques. Cependant, il y a effectivement plus de suicides chez les personnes ayant un TDAH, mais seulement chez celles traitées par atomoxetine (Strattera, un traitement du TDAH non psychostimulant qui est désormais supprimé en France) ou par un traitement mixte.
Par ailleurs, une seconde étude publiée dans le Journal of Child and Adolescent Psychopharmacology montre une augmentation légère, mais significative, du risque cardio-vasculaire avec l’utilisation de psychostimulants, chez des enfants diagnostiqués TDAH (111 événements cardio-vasculaires chez 8 300 enfants, soit un risque multiplié par 2,34 par rapport aux enfants non traités par psychostimulants). Ce sur risque était plus manifeste pour des doses de plus de 30 mg par jour de méthylphénidate et pris sur le long terme (plus de 12 mois). Ce sur risque cardio-vasculaire est également présent chez les personnes non TDAH utilisant des psychostimulants. Pour les auteurs, cette dernière étude devrait inciter les autorités de santé à réviser les recommandations d’usage de ces médicaments (dose, durée).
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