L’infection opportuniste se définit comme le réveil de germes normalement bénins et inactifs. Ces derniers profitent d’une modification des capacités immunitaires d’un individu pour se développer. Aujourd’hui, les circonstances de survenue de ces infections sont relativement bien identifiées. Il s’agit de situations pathologiques ou médicamenteuses entraînant une immunodépression.
C’est par exemple le cas dans le sida. Le virus envahit et détruit certains lymphocytes. Cette colonisation forcée entraîne une diminution des défenses immunitaires. Bactéries, virus, champignons, levures ou encore parasites profitent alors de la situation pour exprimer tout leur potentiel pathogène. Les patients VIH positifs développent alors des infections plutôt rares chez le sujet immunocompétent comme la tuberculose ou la toxoplasmose.
L'effet immunosuppresseur de certains médicaments
À côté de ces origines infectieuses bien identifiées, certaines classes de médicaments peuvent également induire une faiblesse immunitaire. De nombreuses molécules de chimiothérapie sont ainsi connues pour agir spécifiquement sur les cellules à multiplication rapide. C’est le cas des tumeurs cancéreuses, mais également d’autres lignées non pathogènes. Les effets collatéraux de ces traitements ont des conséquences majeures sur la lignée blanche. La chute post cure des neutrophiles constitue une situation à risque pour les patients.
Dans le même ordre d’idée, la prise chronique de médicaments immunosuppresseurs dans un contexte post-greffe induit également des effets secondaires infectieux. Ou encore un traitement au long cours par une corticothérapie produit les mêmes conséquences sur les capacités de défense. Maintenant que ces différents mécanismes sont bien connus, la prévention auprès des malades est un défi pour les professionnels de santé.
La connaissance des symptômes permet aujourd’hui aux patients d’être de plus en plus réactifs face aux premiers signes d’une infection opportuniste. Dans le cas du sida, la survenue de complications est bien souvent la conséquence de deux situations : un non-dépistage de la séropositivité et une mauvaise observance médicamenteuse. Ces événements entraînent rapidement une prolifération du virus. La conséquence immédiate est une diminution des capacités de défense.
Dans le cas de traitements chroniques immunosuppresseurs ou de chimiothérapies, la surveillance de l’apparition de signes d’infection est primordiale. En premier lieu, toute fièvre survenant chez ces patients est suspecte. Une consultation médicale en urgence est à conseiller afin de déterminer l’origine d’un potentiel foyer infectieux.
Le pharmacien acteur de prévention
L’observance et l’adhésion du patient à ses traitements constituent des éléments importants de prévention. Tout écart dans le plan de prise des médicaments doit être un signe d’alerte pour l’officinal. Ces situations doivent être l’occasion d’un échange avec le patient afin de rechercher les causes de cette mauvaise observance.
De même lors de la dispensation de traitements prophylactiques, l’équipe officinale doit être attentive à la bonne adhésion du patient. Même si les infections opportunistes sont rares, les circonstances de survenue sont bien connues. Une mauvaise observance aux traitements est une des causes établies de prolifération de germes normalement bénins.
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