Dans une tribune publiée aujourd’hui par Le Monde, Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, expose l’avis de la profession sur certains points cruciaux du projet de réforme. Concernant l’ouverture du monopole, « les pharmaciens ne comprennent pas une réforme qui viserait à vendre les médicaments en supermarché, lieu de consumérisme, alors que tous les efforts parallèles vont dans le sens inverse », précise la présidente de l’Ordre. Elle insiste sur l’importance de l’indépendance des pharmaciens, qui serait forcément réduite avec une réforme qui ouvrirait le capital des pharmacies à des groupes d’investisseurs internationaux. La présidente avertit également de la conséquence dramatique qu’aurait l’ouverture du capital sur le maillage territorial, « puisque de toute évidence des chaînes ne choisiraient que les lieux les plus rentables ».
Enfin, Isabelle Adenot signale que les Français sont très attachés au mode de fonctionnement de la pharmacie d’aujourd’hui : ils sont contre la réforme, contre la vente de médicaments en grande surface, contre l’ouverture du capital des officines. En conclusion, la présidente de l’Ordre s’interroge : pourquoi vouloir changer un système qui marche ? : « Les comparaisons européennes montrent que la pharmacie française est performante, y compris du point de vue des prix des médicaments non remboursables. La France a mis au point un modèle pharmaceutique fonctionnel, évolutif et doté d’une bonne capacité de réponse aux défis de son temps et qui fait barrage aux médicaments falsifiés. Ceux qui briseraient une construction patiemment mise au point, adaptée aux réalités du pays, sécurisante pour les Français et efficace économiquement, joueraient aux apprentis sorciers. »
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