Le phénomène des produits « manquant » à l’officine a la vie dure. Plus de 8 titulaires sur 10 affirment devoir gérer quotidiennement au moins 10 lignes de médicaments en rupture d’approvisionnement, selon une enquête réalisée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) en septembre dernier (« le Quotidien » du 9 octobre 2017). Une proportion qui n’a pas bougé en 6 ans.
Pour endiguer ce phénomène, les acteurs de la chaîne du médicament ont mis en place différents dispositifs. Par exemple, les industriels sont tenus d’assurer un stock tampon de 6 mois pour certains produits. De son côté, l’Ordre des pharmaciens a développé un outil, le DP-Ruptures, afin de fluidifier la transmission d’information entre les différents acteurs. « Dès lors que le pharmacien ne peut plus s'approvisionner en un médicament pendant 72 heures, une déclaration de rupture est créée automatiquement via le logiciel de l'officine », explique l’instance.
Les grossistes-répartiteurs ont également cherché à trouver la parade à ces ruptures. Ainsi, « OCP a mis en place une plateforme de centralisation et de synchronisation des stocks (PCS) qui correspond à un nouveau modèle de distribution unique en France et en Europe », explique Hubert Olivier, président d’OCP. Grâce à cette plateforme, « OCP est en mesure de synchroniser tous les jours les demandes des pharmacies, les livraisons des laboratoires et les stocks de nos établissements », souligne-t-il. Selon lui, environ la moitié des ruptures de fabrication sont « liées à la production même du produit ». « L’autre moitié est constituée de ruptures de distribution ; le médicament est a priori disponible, mais il ne se trouve pas au bon endroit, au bon moment, dans les bonnes quantités. Sur ces ruptures de distribution, nous avons, en tant que distributeur, un pouvoir d’action », explique Hubert Olivier.
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