« La convention doit être la priorité du nouveau gouvernement pour mettre la profession en ordre de marche », indiquait Gilles Bonnefond, président de l’USPO, au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron (« le Quotidien » du 11 mai). Agnès Buzyn devra aussi finaliser l’ordonnance visant à simplifier les règles d’installation, de transfert et de regroupement des officines et se pencher sur le délicat sujet de la dispensation des médicaments à l’unité. Le nouveau président de la République semble y être attaché. « Faire des économies tout en améliorant la santé des Français, c’est l’objectif du passage au médicament à l’unité, expliquait-il durant la campagne électorale. C’est un impératif sanitaire, une nécessité économique et une évidence environnementale. » Pour lui, elle vise aussi à réduire l’iatrogénie médicamenteuse. Elle doit avant tout concerner les prescriptions de courte durée, afin d’éviter l’automédication sans conseil du médecin ou du pharmacien.
Enfin, Agnès Buzyn aura aussi la lourde tâche de mener, éventuellement, une concertation avec l’ensemble des professionnels concernés sur la vente de médicaments hors de l’officine sous la responsabilité d’un pharmacien. Mais sur ce sujet, rien ne semble arrêté aujourd’hui. Selon Philippe Gaertner, président de la FSPF, « dans des discussions récentes, les trois piliers de la pharmacie ont été confortés » (notre édition du 11 mai).
Autre sujet qui va rapidement occuper la ministre de la Santé, la construction du budget de la Sécu pour 2018. Un budget qu’elle devra élaborer de concert avec Gérald Darmanin, député-maire de Tourcoing (LR), nommé ministre de l’Action et des Comptes publics. La feuille de route fixée par Emmanuel Macron est claire : réaliser 15 milliards d'euros d'économies sur l'assurance-maladie en cinq ans sans déremboursement de soins, ni suppression de postes dans la fonction publique hospitalière. Pour y parvenir, le gouvernement devrait présenter un objectif national de dépenses maladie (ONDAM) pluriannuel à 2,3 % (2018-2022), comme s’y était engagé le candidat Macron. Mais les arbitrages définitifs dépendront aussi des résultats de l'audit estival des finances publiques souhaité par le président de la République. Afin de tenir ses objectifs, Emmanuel Macron mise également sur une meilleure organisation du système de santé et une nouvelle politique de prévention dans laquelle le pharmacien aura toute sa place, notamment en pratiquant des vaccinations ou en réalisant le dépistage du diabète.
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