Professeur honoraire à la faculté de pharmacie de Nancy et auteur de nombreux travaux historiques, le Pr Pierre Labrude a dirigé un imposant ouvrage sur « la faculté de médecine et l’école de pharmacie de Nancy dans la Grande Guerre », paru en 2016. Il y montre comment le rôle des pharmaciens, encore limité en 1914 à la confection et au stockage des médicaments et des compresses, a rapidement évolué pour répondre à des besoins nouveaux, liés à l’ampleur et à la violence du conflit.
« La guerre a contribué à valoriser l’image des pharmaciens, écrit-il dans sa conclusion. Par leurs connaissances variées, ils ont su se rendre indispensables dans la réalisation des nombreuses tâches qui leur ont été confiées. On leur doit, entre autres, la mise au point de protections et de ripostes contre l’arme chimique ennemie, la bonne tenue et l’hygiène des cantonnements et l’assainissement des champs de bataille qui a permis de limiter les épidémies. En outre, leur affectation à des formations spécifiques telles que les laboratoires de bactériologie et de toxicologie, les sections d’hygiène et les équipes médicales, notamment chargées des questions relatives à l’arme chimique, ont montré quels avantages la Nation pouvait tirer d’un emploi judicieux des pharmaciens pendant la Guerre. »
« Les leçons tirées, estime le Pr Labrude, ont permis d’améliorer ces structures après la guerre et de prendre en considération la nécessité d’employer les pharmaciens à d’autres fonctions qu’uniquement celles de dispensateurs de médicaments… »
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