Originaire d’Eurasie du sud, la matricaire est une plante herbacée aux tiges ramifiées et aux feuilles filiformes portant de nombreuses fleurs. Celles-ci sont de deux types : des fleurs blanches ligulées en périphérie ressemblant à de petites marguerites et des fleurs jaunes en tubes au centre. Il ne faut pas la confondre avec d’autres camomilles médicinales, la romaine (Chamaemelum nobile) et la grande camomille (Tanacetum parthenium).
Les camomilles étaient réputées en médecine arabo-persane au Moyen-Age pour soulager les affections de l’estomac, faire couler l’urine et provoquer les règles, mais un doute subsiste sur l’espèce utilisée.
La médecine populaire la conseille en bain de bouche contre les aphtes et les inflammations gingivales. Leclerc au XXe siècle reconnaît ses actions emménagogue et antalgique. En Allemagne, elle est réputée calmante.
Les fleurs contiennent des flavonoïdes, des coumarines, des acides phénols et une huile essentielle riche en bisabolol.
Anti-inflammatoire et anti-ulcéreuse
Les indications traditionnelles ont été largement démontrées par des expériences précliniques et cliniques. Les extraits alcooliques sont anti-inflammatoires dans des tests in vivo et in vitro en inhibant la cyclooxygénase et la lipoxygénase. De plus, ils ont montré une action anti-ulcéreuse sur l’estomac du rat. Chez l’homme, la matricaire soulage les gastrites et les spasmes abdominaux. En application locale, les extraits favorisent la cicatrisation dans les dermites et les dermatoses et la désinfection des plaies grâce au pouvoir antimicrobien de son huile essentielle.
La matricaire est également sédative, inductrice du sommeil et anxiolytique.
En aromathérapie, les fleurs fournissent par distillation une huile essentielle bleutée liée à la présence de chamazulène, un ester obtenu par transformation de la matricine au cours de la distillation.
Les composés majeurs sont le b-farnésène, l’a-bisabolol et les oxydes de bisabolol. Les essais pharmacologiques ont confirmé toutes les indications mentionnées par Valnet : l’huile essentielle est anti-inflammatoire, anti-allergique, antalgique, antispasmodique, anti-ulcéreuse, sédative, cicatrisante et antibactérienne.
En homéopathie, la camomille allemande est un remède de l’hypersensibilité neuro-sensorielle à la douleur.
Du bon usage des plantes qui soignent (2018) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 380 p.
Du bon usage de l’aromathérapie (2019) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 235 p.www.ethnopharmacologia.org
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