La Pologne, qui avait dérégulé son marché de la pharmacie aux lendemains de la chute du régime communiste, revient sur ses positions. Elle s’apprête à voter début août une loi qui devrait entrer en vigueur dès 2017. Le projet de loi, défendu par Krzysztof Landa, vice-ministre de la Santé, prévoit que chaque officine soit désormais détenue par un actionnaire majoritaire (51 %) diplômé en pharmacie. Le vice-ministre de la Santé donne ainsi satisfaction aux pharmaciens qui revendiquent « La pharmacie aux pharmaciens » dans un pays où plus d’un tiers des 13 282 pharmacies est aux mains de chaînes.
Selon les chaînes de pharmacies, cette décision aurait pour conséquence la suppression de 5 000 pharmacies et de plusieurs milliers d’emplois. Toutefois, Krzysztof Landa entend protéger le réseau officinal des dangers de la cartellisation. « Je pense que c’est une bonne solution. La pharmacie est un marché spécifique où les aspects commerciaux sont moins importants que les aspects de la santé. Ce n'est pas un endroit pour faire des affaires normales », a-t-il déclaré dans la presse polonaise.
La Pologne sera ainsi le troisième pays de l’ex-bloc soviétique à reprendre en main son réseau de pharmacies. Il y a cinq ans, la Hongrie et la Roumanie avaient elles-aussi mis un terme à l’expansion des chaînes en imposant une détention majoritaire de l'officine par un pharmacien diplômé.
Outre cette nouvelle réglementation, le projet de loi polonais prévoit d'encadrer plus strictement la publicité sur les médicaments et les compléments alimentaires, de limiter la domination des pharmacies en ligne et la création de nouvelles pharmacies. Krzysztof Landa a par ailleurs l’intention d’introduire de nouveaux services pharmaceutiques.
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