Dans l'Hexagone, l'Île-de-France est la région la plus touchée par le VIH avec 2 500 personnes diagnostiquées séropositives chaque année (sur 6 400 en France). Paris et la Seine-Saint-Denis sont les départements les plus concernés.
Cependant, à Paris, capitale très impliquée dans la lutte contre le VIH, les prémices d’une baisse de l’incidence de la maladie se font sentir.
En effet, selon un point épidémiologique publié par Santé publique France le 9 septembre, le nombre de dépistages du VIH a augmenté de 8 % en Île-de-France entre 2015 et 2018 (passant de 493 600 à 533 770). Et, bonne nouvelle, dans le même temps, le nombre de nouveaux diagnostics de séropositivité a diminué de 16 %. En effet, en 2018, 906 personnes ont appris leur séropositivité, contre 1 078 en 2015, soit un recul de 16 %.
Cette baisse est particulièrement marquée chez les hommes gays et bisexuels (ou hommes ayant des rapports sexuels entre hommes, HSH), - 22 %, et est encore plus frappante quand ces hommes sont nés en France (-28 %).
L'impact de la PrEP
Au premier rang des raisons invoquées pour expliquer la baisse de la séropositivité : le déploiement de la PrEP dans la communauté gay parisienne, un traitement préventif à base de Truvada qui s’adresse aux personnes séronégatives à haut risque de contamination.
Une autre raison avancée est l'augmentation de la couverture du dépistage à des populations moins exposées (qui sont à bas risque, qui se font tester et qui sont séronégatives). De plus, le meilleur dépistage a pu contribuer à une érosion du nombre de personnes ignorant leur séropositivité. Ces dernières, une fois placées sous traitements antirétroviraux, ne transmettent plus le virus du sida à leurs partenaires sexuels.
Pour autant, des défis demeurent. Notamment, la baisse des nouveaux diagnostics ne concerne quasiment pas les femmes, qui représentent 30 % des découvertes de séropositivité à Paris en 2018. Ni les HSH nés à l'étranger qui représentent plus de 40 % des HSH parisiens ayant découvert leur infection en 2018. Ces données ont été dévoilées à Londres, lors d’une conférence réunissant les villes impliquées dans la lutte du VIH au niveau mondial (8 au 11 septembre). Pour Paris, l’objectif est ambitieux : celui d’atteindre zéro nouvelle contamination au VIH d’ici à 2030.
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