Le Quotidien du pharmacien. — Peut-on faire un parallèle entre la situation des officines indépendantes belges et italiennes et la situation de ce type d'officines en France ?
Jean-Jacques Zambrowski.- Comparer la situation des pharmaciens indépendants en France et dans les autres pays européens n'est pas pertinent. Dans notre pays, il n'y a pas de chaînes, le propriétaire doit obligatoirement être pharmacien, ce n'est pas forcément le cas ailleurs. Deux types d'officines peuvent rester totalement indépendants en France, ce sont les pharmacies qui se situent aux deux extrémités du prisme officinal. La très grosse officine située dans une grande ville, qui pourra avoir une très large amplitude au niveau horaire et bénéficier d'une puissance d'achat lui permettant d'obtenir des conditions intéressantes tant sur le prix que sur le volume. Et puis, de l'autre côté, des officines qui réalisent moins d'un million d'euros de chiffre d'affaires mais qui se trouvent dans un environnement géographique particulier, comme une vallée par exemple, où elles bénéficient de la présence d'un prescripteur et ne prennent pas réellement de risques financiers du fait de leur localisation.
Permettre à des pharmaciens adjoints de venir ponctuellement dans une officine selon les besoins, est-ce une piste à creuser ?
Pourquoi pas ? Du personnel volant, comme certains l'envisagent, cela existe déjà. Des groupements permettent à leurs adhérents de profiter de l'expertise d'un spécialiste en nutrition ou en dermocosmétique, qui vient en officine à certains moments de la semaine. Cela reste une idée intéressante malgré tout, davantage en tout cas que celle des pharmacies satellites où l'on ne sait même plus qui dirige.
Subventionner des pharmacies comme c'est le cas dans certaines zones rurales en Italie, est-ce que cela pourrait arriver en France ?
Je ne suis pas sûr que c'est ce que les pharmaciens français veulent et je ne pense pas que cela soit une bonne solution. Si une officine n'arrive pas à s'en sortir, c'est tout de même qu'il y a un problème. Il est bien sûr important de garantir le maillage territorial, mais ce procédé retire à mon sens une part d'indépendance au pharmacien. Or ce dernier tient à rester maître de son activité.
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