À partir de la rentrée 2020, la PACES et le numerus clausus disparaîtront, remplacés par deux parcours, le PASS (Parcours spécifique avec « accès santé ») et la L.AS (licence avec une option « accès santé »).
Deux nouvelles voies censées permettre à des profils plus diversifiés d'avoir accès aux différentes filières de santé. Mettre fin à la « sélection drastique qui écartait de nombreux candidats prometteurs », selon les mots des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur, améliorer l'orientation et la réussite des étudiants, adapter les compétences des professionnels aux besoins du système de santé, décloisonner les filières santé et permettre des temps de formation en commun… des objectifs aussi nombreux qu'ambitieux. Si les contours de la réforme sont désormais plus précis, des doutes subsistent chez les présidents d'université, notamment sur les financements, jugés insuffisants. Alors que chaque parcours ne pourra « excéder 50 % du nombre total de places proposées » en deuxième année, les syndicats étudiants, dont l'Association des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), regrettent, eux, l'existence de « dispositions transitoires » qui permettront aux universités qui le souhaitent de déroger à cette règle pendant les deux prochaines années. Le président de l'ANEPF, Gauthier Davrainville-Simonato et ses homologues redoutent que la réforme ne « s'étale sur des années et ne perde de vue ses objectifs ». Les organisations étudiantes auront tout de même été entendues sur un point, les candidats qui ne passeront pas le cap de la sélection mais valideront leurs partiels en première année ne seront plus « abandonnés ». Ces derniers pourront poursuivre leur formation (dans la mineure choisie s'ils sont en L.AS) pendant au moins une année supplémentaire avant de pouvoir prétendre à nouveau à la filière santé de leur choix. Le nombre d'étudiants qui y accéderont sera déterminé par les universités en concertation avec les Agences régionales de santé (ARS). Reste à voir désormais si tout le monde jouera le jeu. La Conférence nationale des doyens de médecine a en effet annoncé qu'elle était prête à « bloquer la réforme » si les mesures engagées par le gouvernement pour résoudre la crise des urgences n'étaient pas suffisantes.
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