IL Y A 14 000 ans, des hommes ont marqué l’Ariège de leur présence, laissant aujourd’hui à ce département un riche patrimoine rupestre. Pour mieux les connaître, le Parc de la préhistoire, à Tarascon-sur-Ariège, au sud de Foix, au pied du massif des Trois-Seigneurs, est une excellente introduction à la découverte. Lors d’ateliers, on y apprend dans la bonne humeur à chasser ou à faire un feu avec la quasi-dextérité de nos Magdaléniens d’aïeux ! On est alors fin prêt pour découvrir, non loin, sur les parois de la grotte-cathédrale de Niaux, quelques-uns des chefs-d’œuvre de l’art pariétal. La magie opère dès le seuil franchi. Tout y est silence. Les yeux s’habituent peu à peu à l’obscurité. C’est alors que l’on découvre, après une marche singulière, une rotonde appelée salon Noir dont les parois révèlent des bouquetins, des cerfs, des bisons vermillon dessinés avec grande finesse. C’était il y a 13 000 ans environ.
Le chemin des pèlerins.
À vol d’oiseau, l’Ariège se présente hérissée de sommets pointus autour desquels se cache un lacis de vallées secrètes, dévoilant son tapis d’émeraude piqueté de villages de pierre, de châteaux et de cathédrales. Le plus cartésien des visiteurs se fait ici pèlerin. À pied ou en voiture, pèlerin sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, ponctué de merveilles architecturales, religieuses ou non, de cités avec vue imprenable sur la chaîne des Pyrénées.
Mirepoix, par exemple, et sa maison des Consuls, dont les poutres sculptées racontent les rêves, les peurs et fantasmes des hommes du Moyen Âge. La grotte du Mas-d’Azil, qui fut tour à tour le refuge de Magdaléniens, de Romains, de chrétiens, de Goths, puis de protestants. Pamiers, au nord de Foix, et sa cathédrale Saint-Antonin affublée d’un magnifique clocher de type toulousain. L’église de Vals, ou plutôt les deux églises superposées et assises sur un énorme rocher. On y pénètre par une faille étroite pour y découvrir une abside du XIe décorée de fresques romanes. Le marché de Saint-Girons et ses producteurs locaux, tels qu’Anne Larive et ses confitures oubliées, Gilbert et sa toudeille pur brebis ou Olivier Campardou et ses produits cosmétiques conçus avec le lait de ses ânesses. On ne part pas de cette ville sans déguster, chez Philippe Faur, un sorbet au foie gras ou caviar.
À quelques kilomètres au nord, Saint-Lizier est un des plus beaux villages de France. Outre ses remparts gallo-romains, la cathédrale et son cloître roman, l’imposant palais des Évêques, la pharmacie de l’Hôtel-Dieu (XVIIIe siècle) et ses séries de pots qui guérissent de tout justifient l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO de cette jolie cité épiscopale.
Dominée par le mont Valier, la vallée de Bethmale est une des nombreuses vallées où l’on prend plaisir à rencontrer des artisans qui font partager leur passion, comme Pascal Jusot, qui fabrique des sabots à pointe effilée, ou, à Campredon, M. Azema, des peignes en corne.
Sur le chemin des Bonshommes, entre ciel et terre, le château de Montségur, haut lieu du catharisme, est le site le plus photographié de l’Ariège. Pèlerin toujours, laissez-vous guider jusqu’aux altières ruines accrochées à son pog et laissez-vous conter l’histoire des derniers jours de Montségur tout en admirant le spectacle des chevaux de Mérens galopant sur les verts contreforts pyrénéens.
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