Le GEMME, association qui regroupe la plupart des génériqueurs, se félicite du lancement de la campagne d’information sur le générique.
« Cette campagne dynamique vise à renforcer la confiance de l’ensemble des acteurs et redonne ses lettres de noblesse au médicament générique. Elle ne lèvera pas tous les freins mais elle devrait y contribuer », déclare Erick Roche, président du GEMME, qui rappelle que « cette campagne était très attendue ».
Catherine Bourrienne-Bautista, déléguée générale du GEMME, ajoute que « la campagne traite avec sérieux et humour le sujet des génériques, ce qui pourrait susciter l’adhésion du public ». Néanmoins, il faudra que s’ensuive le réflexe générique : que le slogan de la campagne « Devenir générique ça se mérite » devienne aussi populaire que « Les antibiotiques c’est pas automatique », afin que le marché du générique décolle enfin dans l’Hexagone.
« En 2015, le marché du médicament générique représentait 33 % du marché pharmaceutique remboursable en volume, alors qu'il représente 48 % au Royaume-Uni, 51 % en Allemagne, et 63 % aux Pays-Bas », indique Nicolas Revel, directeur général de l'assurance maladie, qui se félicite toutefois que ces chiffres soient en évolution. En effet, on note une progression de 5,1 % par rapport à 2014. Mais « cette progression est essentiellement due à l’extension du répertoire, avec la commercialisation de nouveaux génériques, et non pas à une hausse des prescriptions des médicaments déjà sur le marché », tempère Catherine Bourrienne-Bautista. Car si l’on considère seulement les produits qui étaient déjà commercialisés en 2014, le marché n'a progressé que de 1,4 % en volume (et a perdu 1,4 % en valeur).
Outre la campagne grand public, l'assurance-maladie mise sur deux éléments conventionnels pour booster ce marché. « Avec les médecins généralistes, nous avons signé une convention qui maintient l’objectif de prescription dans le champ du répertoire. Avec les pharmaciens, le dispositif de substitution conventionnelle a été reconduit pour 3 années supplémentaires avec des objectifs rehaussés », rappelle Nicolas Revel. Toutefois, compte tenu des baisses de prix et des décotes plus importantes sur les génériques envisagées par les pouvoirs publics (« le Quotidien » du 26 septembre), les syndicats d'officinaux craignent de ne pouvoir accompagner le développement de ce marché comme ils le souhaiteraient.
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