Le nouveau souffle d'Alrhéas

VOILA DIX ans que les groupements Pharmexel et Pharmaliberté ont fusionné pour donner naissance à Alrhéas. On a soufflé ses bougies, lors d'un séminaire qui se tenait à Saint Jean de Luz, au début du mois d'octobre. L'occasion pour Claude Rémy, président du groupement, de faire le point sur les développements en cours. L'an dernier, il proposait un concept de diffusion de messages commerciaux et institutionnels sur le point de vente. Une offre permettant de définir des zones thématiques à l'intérieur de l'officine. Alors que cette démarche de communication interne s'intensifie, des outils informatiques d'optimisation sont mis en place, au plan du merchandising et de la politique de prix. Le Web est également mis à profit pour communiquer en Intranet et se former en ligne. Le groupement ne néglige aucun marché qui pourrait être facteur de croissance « On parle de santé dans les magasins bio. Moi, je préfère que le personnel soit qualifié pour accompagner la vente de produits d'aromathérapie ou de phytothérapie, et que cela se fasse dans nos officines », estime Claude Rémy. Désormais, Alrhéas veut renforcer son positionnement sur la prévention et le dépistage. Développées en lien avec la société Preventime, ces actions portent sur les risques cardio-vasculaires. Elles ciblent en particulier l'hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l’hypercholestérolémie et le surpoids. « Nous avons pour ambition de faire un dépistage complet sur ces quelques éléments bien précis. L'entretien pharmaceutique a lieu sur rendez-vous, avec l'appui de questionnaires », précise Claude Rémy.

Des rapprochements.

Cet engagement vis-à-vis de la santé publique permettra t-il au groupement de séduire de nouveaux adhérents ? Son président l'espère, Alrhéas étant en pleine phase de recrutement. « C'est une priorité pour les mois à venir », affirme t-il. Pour le moment, le groupement compte plus de 80 adhérents, localisés dans toute la France (Bourgogne, Franche Comté, Ile-de-France, Normandie, Limousin, Périgord, Aquitaine). Claude Rémy voit aussi des perspectives de croissance du côté des autres groupements. Il y a quelque temps, il avait noué des partenariats avec Forum Santé et CEIDO, qui lui apportaient leur expertise dans l'animation du point de vente et l'assurance-qualité. Au-delà des rapprochements entre groupements bien identifiés, Alrhéas vise des entités de quelques dizaines de pharmaciens, dès lors « qu'ils sont dans la même dynamique, qu'ils ont la même communauté d'esprit », avertit Claude Rémy. À ses yeux, ces alliances sont vitales. « Les groupements qui resteront à moyen terme auront au moins plusieurs centaines d'adhérents », prévoit-il. Pour le moment, le président d'Alrhéas se targue d'avoir « des adhérents qui ne soient pas des numéros et que l'on connaît personnellement ». Son effectif encore limité n'empêche pas le groupement d'envisager une stratégie d'enseigne. « Depuis deux ans, nous développons une charte graphique qui met en avant la santé, la prévention et le bien-être. Ces trois axes ressortent sur un fond dominé par la présence de trois personnages », une famille, cœur de cible des pharmacies. Mais cela s'arrête là. « La notion d'enseigne n'a pas vraiment d'utilité tant que la communication n'est pas possible. Si demain elle se libère, l'identité du réseau pourra prendre forme. » Aussi, jusqu'à ce moment, le véritable étendard d'Alrhéas, c'est son pharmacien adhérent.