La borréliose de Lyme fait souvent la une de l’actualité avec de nombreuses controverses liées à une mauvaise connaissance de cette maladie dans la population en général. Il existe aussi des divergences d’appréciation entre professionnels de santé. Il s’agit d’une maladie difficile à appréhender qui comporte des symptômes cliniques polymorphes et dont la confrontation des données cliniques et biologiques s’accompagne parfois de résultats faussement négatifs ou faussement positifs. Il semble encore exister des erreurs de prise en charge, des errances, des erreurs diagnostiques et thérapeutiques.
Le pharmacien doit sensibiliser toute personne présentant des symptômes compatibles avec une maladie de Lyme à l’importance d’un diagnostic clinicobiologique précoce et l’orienter vers un médecin. Il doit aussi l’accompagner dans son traitement médicamenteux basé sur l’antibiothérapie dont le choix médical est défini pour chaque situation. Il doit être vigilant par rapport aux effets indésirables des antibiotiques prescrits. À propos de la doxycycline, il convient non seulement de prendre en compte les troubles digestifs et les ulcérations œsophagiennes, mais aussi la photosensibilité. Il est ainsi important d’informer les patients de l’intérêt de l’utilisation de crème solaire (écran total) pendant toute la durée du traitement. Attention aussi aux nombreuses interactions médicamenteuses liées à l’utilisation des macrolides.
Au terme de cette prise en charge, quelques manifestations cliniques résiduelles peuvent persister. Elles ne sont plus en rapport avec l’infection et ne relèvent donc plus d’une antibiothérapie qui, inutilement prolongée, expose également au risque d’émergence de bactéries multirésistantes.
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