Le point de vue de l'UTIP

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Publié le 05/02/2018

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Observance thérapeutique, technique de prise des dispositifs inhalés, surveillance des facteurs favorisants et de la bonne compréhension de la maladie et du traitement par les patients asthmatiques sont les maîtres mots pour un accompagnement de qualité de ces derniers. Cela justifie pleinement la mise en place des entretiens pharmaceutiques qui leur sont destinés et qui permettent de mieux prendre en charge le malade et non plus seulement la maladie. Ces entretiens sont destinés à tout patient majeur.

La prévalence de l’asthme dans la population adulte est proche de 6 %. Chez la personne âgée de plus de 60 ans, elle est de 7 %. Pour nos seniors, les recommandations sont les mêmes que pour l’ensemble des patients adultes. Il convient cependant de ne pas négliger certaines particularités qui nous situent à la croisée de la pneumologie et de la gériatrie. Chez le sujet âgé, les tremblements éventuels, des troubles cognitifs, une mauvaise vue, ainsi qu’une baisse de l’acuité auditive (qui nuit à la perception du déclic lors de l’utilisation des dispositifs) peuvent poser des problèmes supplémentaires qu’on ne peut négliger ; ceci notamment afin d’éviter une mauvaise observance, une escalade thérapeutique, voire une hospitalisation en service d’urgence.

Les effets indésirables des traitements sont probablement plus importants aux âges avancés, notamment en cas d’ostéopénie, de dénutrition, de cataracte (pour les corticoïdes inhalés). Les anticholinergiques inhalés peuvent provoquer ou aggraver une sécheresse buccale, voire une rétention urinaire chez les patients à risque. Enfin, nos seniors, qui souvent cumulent plusieurs affections, ne sont pas à l’abri des risques de la polymédication (mauvaise observance, interactions médicamenteuses). Les bilans partagés de médication qui vont être développés dans les mois à venir ont assurément toute leur place chez nos seniors asthmatiques…