• Les bactériophages. Découverts en 1917 par un Français, Félix d’Herelle, les phages sont tombés dans l’oubli avec l’arrivée de la pénicilline, puis des autres antibiotiques – plus stables, faciles d’utilisation et à large champ d’action – au moment de la deuxième guerre mondiale. Sauf dans l’Union soviétique. L’inconvénient : les phages sont spécifiques d’une espèce microbienne, voire d’une souche, ce qui impose un diagnostic microbiologique. Mais il existe désormais des cocktails, par exemple pour les infections digestives. Les avantages : toutes les voies d’administration sont possibles, bien que la voie locale soit préférable pour éviter toute déperdition, les phages se dirigeant toujours vers le foyer infectieux. Les indications thérapeutiques semblent sans fin et l’action des phages est très rapide. Surtout, leur intervention est efficace sur les bactéries antibiorésistantes et ils présentent une synergie avec les antibiotiques. Le frein : les données chez l’homme sont limitées, en raison de problèmes réglementaires rendant impossible l’utilisation légale des phages russes ou géorgiens. Ce qui pousse certains patients en impasse thérapeutique vers le tourisme médical.
• Les peptides microbiens (PAM). Largement répandus dans les règnes animal et végétal, les PAM se comportent comme des antibiotiques naturels. Issus de notre propre arsenal de molécules de défense, ils n’ont pas qu’une fonction antibactérienne mais aussi antivirale et antifongique. Ces protéines agissent naturellement contre les maladies provoquées par des micro-organismes. Négligée pour privilégier les découvertes d'antibiotiques, la recherche sur les PAM reprend car leur mécanisme d'action pourrait permettre de contourner l’actuel problème d’antibiorésistance. Les données chez l’homme sont encore limitées.
• Le cannibalisme bactérien. Les bactéries prédatrices se distinguent des bactériophages par leur capacité à attaquer plusieurs espèces bactériennes. Découverts en 1962, ces agents bactéricides se développent aux dépens de bactéries à gram négatif. Se développant sur un mode parasitaire, ils ont besoin d'une bactérie hôte. Ils ne peuvent se multiplier lors de cultures cellulaires et ont un faible pouvoir inflammatoire. Abandonnées elles aussi au profit des antibiotiques classiques, les bactéries prédatrices reviennent aujourd’hui sous les feux de la rampe, mais les essais se sont pour le moment limités aux modèles in vitro et animal.
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