Les complémentaires santé de moins en moins nombreuses

Par

Publié le 03/04/2019

mut
Crédit photo : Phanie

La concentration du marché des complémentaires santé se poursuit. Selon la DREES, les organismes en activité sont passés de 1 702 en 2001 à 474 en 2017. Une baisse très marquée pour les mutuelles et les institutions de prévoyance, moindre pour les sociétés d'assurance.

La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) aborde pour la première fois le marché des complémentaires et sa régulation dans son édition 2019 de « La complémentaire santé ». Elle note qu'entre 2016 et 2017, 18 organismes complémentaires ont disparu du paysage. La concentration de secteur se poursuit donc. Depuis 2001, « le nombre de mutuelles a été divisé par quatre » (346 en 2017) et celui des « institutions de prévalence par deux » (25 en 2017). Les sociétés d'assurance santé enregistrent un faible recul, comptant sur un effectif de 103 en 2017, leur permettant de passer de 19 % à 31 % de parts de marché (en valeur sur les cotisations collectées). La DREES rappelle que ce « vaste mouvement » de « fusions et absorptions » est provoqué par « les exigences réglementaires » et par la concurrence exacerbée liée à la couverture quasi-totale de la population.

Près de 5 % de la population française, soit environ 3 millions de personnes, ne sont pas couvertes par une complémentaire santé. La généralisation des contrats d'entreprise, entrée en vigueur en 2016, n'a permis, selon « les premières estimations » de reculer que d'un point le taux des non couverts. Il s'agit « principalement des personnes à faible revenu : travailleurs précaires, chômeurs ou inactifs ». La DREES estime que la moitié des Français sans complémentaire santé pourrait « prétendre à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou à l'aide au paiement d'une complémentaire santé (ACS) » mais déplore que ces dispositifs d'aide - qui seront fusionnés au 1er novembre 2019 sous le nom de CMU contributive - soient méconnus.