ON COMPTAIT 264 466 médecins au 1er janvier 2011, soit, en moyenne, 307 médecins pour 100 000 habitants, d’après le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM). C’est presque trois fois plus qu’en 1968, où on dénombrait 118 médecins pour 100 000 habitants. Cependant, cette moyenne cache des situations très disparates, avec des effectifs qui varient quasiment du simple au double entre la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (132 médecins pour 100 000 habitants) et la Seine-et-Marne par exemple (87) (voir carte 1). Les régions du sud de la France concentrent la plus forte démographie médicale, alors que le centre perd peu à peu ses médecins. Plus inquiétant : le phénomène s’amplifie. 49 régions françaises ont encore perdu des effectifs médicaux entre le 1er janvier 2010 et le 1er janvier 2011, 44 en ont gagné et leur nombre a stagné dans trois régions. Les spécialistes, notamment, deviennent rares dans la plupart des régions du centre et du nord de la France (hors Ile-de-France). Il reste cependant encore possible d’avoir accès à un médecin généraliste en 15 minutes, sauf dans quelques territoires particuliers, selon les données de l’assurance-maladie.
Pendant ce temps, les officines restent harmonieusement réparties sur le territoire, malgré les 200 licences disparues en 2010. On constate cependant un léger contraste Nord-Sud, avec plus de 80 pharmaciens pour 100 000 habitants au sud et plutôt 60 à 80 pour 100 000 habitants au Nord (voir carte 2). Le grand bassin parisien, la Moselle et l’Alsace affichent une densité plus faible, avec moins de 60 pharmaciens pour 100 000 habitants. Pour ces deux derniers départements, cela s’explique historiquement par des règles d’implantation plus strictes. D’après Marie-Christine Didier, d’IMS Health, « le pharmacien reste dans bien des régions le professionnel de santé le plus proche ». Elle estime qu’« il devra être soutenu, pour ne pas disparaître en même temps que le médecin qui dévisse sa plaque, pour être en mesure d’assurer la continuité des soins ». En parallèle, les agences régionales de santé devront « trouver des moyens d’inciter les médecins à se réinstaller dans les zones désertées, en favorisant l’exercice de groupe, les pôles et les maisons de santé, ainsi que les réseaux de soins ».
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