Les Européens pas vaccinés contre les fausses informations

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Publié le 09/05/2019

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Un récent sondage prouve que les fausses informations concernant la vaccination ne sont malheureusement pas une spécificité américaine. Au sein de l'Union européenne aussi, de nombreux citoyens doutent de l'innocuité des vaccins.

Selon « Le Monde », sur les 10 fausses informations les plus partagées sur Facebook, quatre concernent la vaccination.

Un chiffre qui donne une idée de l'ampleur prise par la propagande anti-vax sur le Net. Des préjugés qui, malheureusement, ne restent pas dans le monde virtuel. Comme le confirment les résultats d'un sondage Eurobaromètre, réalisé dans 28 pays de l'Union européenne auprès de plus de 27 000 personnes, le principe même de la vaccination semble mal compris par une part significative de la population. Ainsi, 31 % des personnes interrogées pensent que « les vaccins peuvent souvent produire des effets secondaires graves ». Un taux qui dépasse même les 50 % dans 16 des 28 états membres. Les résultats de ce sondage ont alerté la commission européenne et l'un de ses vice-présidents, Jyrki Katainen. Pour ce dernier, l'UE est « la région du monde avec la confiance la plus faible dans la sécurité et l'efficacité des vaccins ».

Dans les faits, seulement quatre pays de l'UE atteignent le seuil de 95 % de personnes vaccinées, la Hongrie, le Portugal, la Slovaquie et la Suède. Selon Jyrki Katainen, si ces États ont réussi à atteindre le niveau de couverture vaccinale suffisant pour prévenir la survenue de maladies comme la rougeole, c'est parce qu'ils ont notamment mis en place un système électronique performant qui permet d'envoyer des messages pour les rappels de vaccins. Alors que les cas de rougeole ont triplé dans l'UE entre 2016 et 2017 (plus de 1 200 cas et 30 décès l'an dernier), Bruxelles veut s'emparer du sujet et organisera un sommet sur la vaccination, le 12 septembre, avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). « Il n'y a pas de façon simple de corriger l'information, en particulier dans le contexte des réseaux sociaux, a reconnu Jyrki Katainen. Plus nous parlerons de vaccination, plus nous aurons de chance de faire passer le bon message. »

Un bon message qu'il faudra aussi répéter en France, pays où, selon le sondage, 60 % de la population pense que les vaccins peuvent être responsables de graves effets secondaires.

P. M.