J’ai lu avec intérêt l’article signé Marie Bonte dans votre n° 3144 du 12 janvier auquel je souhaite apporter quelques commentaires (NDLR, Zéro papier, mais pas zéro tracas). Mon épouse est titulaire d’une officine moyenne (1,7 million d’euros), donc représentative de la profession. Il n’est pas contestable que la gestion du tiers payant est une charge administrative, mais vous omettez de dire que les officinaux sont rémunérés par la Sécurité sociale pour la qualité de la scanerisation des ordonnances et pour la télétransmission des dossiers.
Renseignez-vous ; vous constaterez que les sommes versées ne sont pas négligeables et permettent d’amortir en partie la charge administrative. Et puis, que seraient le poids de l’administratif et l’état des trésoreries sans le tiers payant et les télétransmissions ? Bon nombre d’officinaux n’y survivraient pas. Il existe donc de légitimes contreparties qu’il faut accepter.
Il ressort de conversations avec des confrères de mon épouse que ceux qui se plaignent le plus sont ceux qui, en amont, ne font pas grand-chose pour que leurs comptes soient en meilleur état. C’est pourtant assez simple :
- Veiller à ce que le personnel au comptoir traite avec rigueur les fichiers et ne fasse pas l’impasse sur ce qui génère des impayés sous prétexte qu’« on verra bien après… »
- Faire au minimum une fois par jour la télétransmission des dossiers pour fluidifier la trésorerie et faciliter les recherches en cas de rejet.
- Traiter les rejets au fur et à mesure de leur survenance et faire dans la foulée les recyclages appropriés.
Ces quelques principes simples de gestion courante ont des effets immédiats. Il est choquant de lire que certains officinaux constatent, lorsqu’il est trop tard, des impayés et des pertes colossales qui, au final, amputent leurs marges, par ailleurs bien malmenées malgré eux !
À titre d’exemple, au 12 janvier 2015, les retards de paiement chez mon épouse étaient de 500 euros sur le chiffre d’affaires de décembre 2014. Les pertes définitives sur le dernier exercice comptable étaient d’environ 500 euros.
Quant à Santéfi, filiale du Crédit Agricole, son avis est forcément orienté, sa raison de vivre résultant précisément de la pagaille des comptes que leur confient leurs clients, qui se porteraient mieux en les gérant eux-mêmes.
En conclusion : oui, la gestion du tiers payant est une charge, non, cette charge n’est pas une fatalité. Nombre de confrères de mon épouse pourraient y faire face à moindre frais. Ils y gagneraient tant en tranquillité d’esprit qu’en trésorerie.
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