Le 20 juin dernier, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) signaient l'accord conventionnel interprofessionnel (ACI) sur l’accès aux soins et le développement de l’exercice coordonné. La signature des deux syndicats, apposée à celles de l'assurance-maladie et des autres organisations représentantes des professions de santé a donné le coup d'envoi officiel des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). À cette occasion, la question de la valorisation financière aura aussi été débattue et clarifiée. Ainsi, l’aide annuelle allouée peut aller de 185 000 euros pour les plus petites CPTS à 380 000 euros par an pour celles couvrant un territoire de plus de 175 000 habitants. La FSPF et l'USPO auront aussi été entendus sur plusieurs points, notamment l'intégration des protocoles issus de Ma Santé 2 022 sur les soins non programmés, l’accompagnement des patients chroniques ou encore le dépistage et la prévention. Président de la FSPF, Philippe Besset s'est également réjoui de la possibilité de modifier la taille des CPTS en fonction des financements. « Le but est de ne pas promouvoir de très grandes CPTS pour conserver une taille humaine, un bassin de vie où les professionnels se connaissent, et pourront facilement travailler ensemble », déclarait-il le jour de la signature de l'ACI.
2020, année de la confirmation ?
Priorité du gouvernement et d'Emmanuel Macron, les CPTS « doivent être le maillon fort de la transformation du système de santé́ », comme l'a rappelé le député (LREM) Thomas Mesnier, rapporteur de la loi Santé. Nées il y a déjà près de 4 ans, les CPTS auront connu un frémissement certain en 2019, comme en atteste le nombre de nouveaux projets qui ont vu le jour cette année. Alors que seulement 200 projets de CPTS étaient enregistrés en avril dernier, on en comptait le double six mois plus tard. Pour éviter qu'elles ne deviennent « des coquilles vides » dans quelques années, selon l'expression de Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), l'implication des professionnels de santé sera maintenant déterminante. Très attendues pour améliorer la sortie hospitalière, les CPTS devront être en mesure accomplir l'ensemble des missions réalisables en ville, un point sur lequel Nicolas Revel et ses équipes seront très attentifs. Sensibilisation des jeunes diplômés, travail de communication pour les faire connaître au grand public, renforcement de la formation… les chantiers qui attendent les CPTS et leurs acteurs seront nombreux en 2020. Une année qui pourrait être celle de la confirmation mais qui sera surtout celle des premiers bilans.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion