Face à la promotion de services payants de portage de médicaments sur ordonnance, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) a tenu à rappeler, en fin de semaine dernière, les « précautions élémentaires de sécurité liées à la dispensation d’un médicament ». La présidente, Carine Wolf-Thal, insiste ainsi sur le fait que « le pharmacien ne peut donner les mêmes conseils si la personne n’est pas en face de lui ». Elle ajoute : « Il ne peut pas prendre en compte les éventuels signaux pathologiques qui peuvent le conduire à poser des questions supplémentaires sur son état de santé (état de fatigue évident, troubles liés aux effets secondaires…) et ainsi adapter son traitement en concertation avec le prescripteur. »
Pour Alain Delgutte, président de la section A du CNOP, « systématiser la livraison à domicile ne constitue pas une approche satisfaisante ». Autrement dit, le service proposé par Pharmabest doit répondre à « une situation ponctuelle car rien ne vaut le contact singulier avec le patient ». S’il ne s’oppose pas à ces initiatives, Alain Delgutte tient à vérifier que ces offres respectent bien la déontologie du pharmacien. C'est pourquoi il a demandé à s'entretenir avec le président de Pharmabest et titulaire de la première pharmacie du groupement à offrir ce service. Il compte notamment aborder l’inscription des médicaments dans le dossier pharmaceutique (DP), la délivrance en amont de la récupération de l’ordonnance originale, et la commercialisation d’un service qui préexistait.
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